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Citation de LydiaB


Jésus est sur la croix. L'univers chancelle sur ses bases, le soleil se voile, les tombeaux s'ouvrent, toute la nature frémit, deux femmes sont au pied de la croix. La femme immaculée, mère du divin crucifié, modèle d'une humanité créée dans la justice. La femme pécheresse, la conquête du divin crucifié, modèle d'une humanité tombée relevée par l'amour.

La femme immaculée est debout, le front voilé de tristesse, l'âme transpercée de douleur. La femme pécheresse est à genoux, enlaçant la croix et recevant sur la tête le sang purificateur.

La première s'immole avec son Fils pour les enfants dont elle devient la Mère, et elle dit avec lui : "Mon Père, pardonne-leur, parce qu'ils ne savent pas ce qu'ils font." La seconde répète avec le cri de ses larmes : "Pardon, mon Jésus, pardon. Pardon pour moi, pauvre pécheresse, pardon pour tous les pauvres pécheurs."

Jésus est détaché de la croix, il est remis à sa mère. Après avoir recueilli sur sa tête le sang rédempteur, Madeleine peut enfin coller ses lèvres sur la plaie de ce cœur qui en est la source et par ce divin baiser se plonger tout entière dans un océan d'amour. Ce n'est pas assez, suave inspiration de l'amour : le silence s'est fait, autour de la croix on n'entend plus que ses sanglots. Elle profite de ce moment pour recueillir ce qui sera désormais pour elle son unique trésor : des parcelles de la terre détrempée du sang de son Jésus, et aussi des parcelles de la terre encore humide des larmes de Marie. Et elle les place dans deux vases précieux. En emportant ce double trésor, il lui semble vivre tout ce qu'elle aime, emporter avec elle toute la montagne du sacrifice. Voilà son vrai, son unique trésor, elle ne s'en séparera plus, selon l'antique historien Nicéphore Calliste. (P 22-23)
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