Marie Boutier

Chapitre "Bonne tenue du corps".
Quand nos ancêtres ne possédaient ni salle de bain, ni séchoir à cheveux, et gardaient les cheveux longs.

Lavage de tête.
Si abondante que soit une chevelure, on peut la laver soi-même en prenant quelques précautions. Il est bon de faire, au préalable, des nattes lâches qui partent seulement de la moitié de la longueur du cheveu et ont pour objet de le maintenir droit. On trempe ensuite une petite éponge dans de l'eau tiède et on frotte légèrement le cuir chevelu. On défait les nattes et on peigne avec soin en commençant par l'extrémité : les cheveux, même ceux qui frisent, se redressent sans se casser. Il ne reste plus qu'à laver les cheveux par mèches en passant, dans le sens de leur longueur, une éponge imbibée d'abord d'eau savonneuse, ensuite d'eau pure. Le cheveu bien lavé et soigneusement essuyé sèche rapidement si la température de la pièce est suffisante : cela est important pour éviter les rhumes de cerveau ; on peut activer le séchage au moyen de serviettes chaudes.
Les frictions à l'alcool employées après la lotion sont un bon stimulant.

Trousseau minimum (1930)
a) Linge de corps : 12 chemises, 12 pantalons, 6 combinaisons lavables ou 6 cache-corsets et 6 jupons, 24 mouchoirs.
b) Linge de toilette : 6 gants de toilette, 12 petites serviettes, 12 serviettes de toilette.
c) Linge de maison : 12 draps de lit, plus 6 draps en supplément pour chaque lit à partir du second, 12 taies d'oreiller, plus 3 taies supplémentaires par lit d'une personne à partir du second, 3 nappes (6 si l'on en fait un usage quotidien), 24 serviettes de table, 24 essuie-mains, 24 torchons de cuisine.
Confection du trousseau - Une des préoccupations de la jeune fille est de constituer son trousseau. C'est une oeuvre de longue haleine, il est bon d'y penser dès l'école si l'on veut confectionner les objets et les orner soi-même.

Aujourd'hui, la recette des oeufs farcis :

Faire durcir des oeufs, les couper en deux, dans le sens de la longueur. Enlever les jaunes, les écraser, y incorporer de la mie de pain trempée dans du lait tiède, du beurre, des fines herbes hachées, un peu de muscade, un peu de lard, des champignons hachés. Remplir les blancs avec cette farce en donnant à celle-ci la forme d'un jaune entier. Garnir du reste de la farce le fond d'un plat beurré, y poser les oeufs, mouiller légèrement et mettre au four jusqu'à ce que les oeufs aient pris couleur. Servir avec une sauce.

Raccommodage du linge (1930)
Le raccommodage est l'art de prévenir l'usure du linge et des vêtements, d'y porter remède et de réparer les accidents qui peuvent survenir. Il comprend deux parties essentielles : les reprises et le rapiéçage ou pose de morceaux.
Reprises - Le seul moyen de prévenir l'usure, c'est de renforcer les fils du tissu aussitôt qu'ils s'amincissent. Pour cela, il faut rechercher les "clairs" après chaque blanchissage et y passer une "reprise simple" avec du fil semblable à celui du tissu ou même, si possible, avec la "défilure" d'un tissu analogue.
Lorsque le tissu est usé, c'est-à-dire lorsque les fils sont rompus, une "reprise croisée" s'impose. Cette reprise se fait un peu plus grande que le trou. On laisse des bouclettes à chaque extrémité en prévision du resserrement du fil au premier lavage. S'il s'agit d'un tissu "ouvré", la reprise se fait dans le sens du dessin et en le reproduisant autant que possible.
Pour réparer les accidents, on fait des "reprises perdues" qui tendent à devenir invisibles, des reprises en feston, en boucle. On emploie un fil fin et plat.
Le grand art dans la reprise consiste à la dissimuler ; on ne peut donc donner de règle fixe ; il faut se conformer aux exigences du tissu que l'on veut réparer.