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Bibliographie de Marie Chastelneau   (1)Voir plus

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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Mon père, à l’époque, ne s’était toujours pas remis de son divorce, demandé par ma mère. Il la regrettait à ses côtés et souffrait de son absence, tout comme de la mienne, situation dont il la disait seule responsable. Une colère, une peine et un manque dont il ne se cachait pas devant sa nouvelle épouse.
En toute logique, cette dernière, faible et vulnérable tant sur le plan physique que psychique, nous jalousait, nous en voulait d’exister et elle se vengeait bien. Elle aurait tant voulu se débarrasser de nous qu’elle mit tout en œuvre pour ce faire. Elle volait mes affaires que je retrouvais, dès qu’elle s’absentait, dans son armoire de chambre. Elle me mentait sans arrêt pour m’éloigner ou m’écarter encore plus de mon père en m’affirmant que je n’étais pas chez moi, qu’il ne m’aimait pas et ne me désirait pas à ses côtés, que j’avais toujours été de trop et qu’il ne voulait plus me voir. L’enfant que j’étais ne savait plus ni en qui, ni en quoi croire.
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Quand je l’ai connu, j’avais dix-huit ans et lui six de plus. C’est ensemble que notre vie d’adulte a commencé. On a quitté nos parents pour s’installer ensemble. On a rêvé et imaginé de merveilleux projets.
J’étudiais ; Lucas travaillait.
Moi, j’aimais encore profiter de ma liberté ; Lucas voulait bâtir, construire, se projeter.
J’étais encore une gamine, Lucas était l’adulte qui savait où il allait, l’homme décidé, mature. On s’aimait, mais la vie ne faisait que nous séparer à cause de son travail. Mon amour, ma moitié partait, et je restais. Je me sentais si seule, comme abandonnée. Ces séparations, de courte durée mais répétées, nous déchiraient. Que de journées gâchées à la seule idée de nous envisager à nouveau séparés. Nous ne vivions désormais que pour l’un et l’autre. Nous étions soudés comme les doigts de la main.
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La passion, l’idéalisation, la soumission, rimaient déjà avec leurs antonymes : perversion, manipulation, destruction. Ma vie aurait été totalement différente sans ma mère, sans cette relation fusionnelle que je recherche encore sans cesse dans ma vie de femme aujourd’hui. Non, je ne serais pas celle que je suis. Notre fusion m’avait protégée des autres, de leur méchanceté, de leur hypocrisie, mais surtout des hommes systématiquement « mauvais » dont il fallait se méfier. Dans ma tour d’ivoire, avec ma mère, défendue et couvée, je croyais qu’il ne pouvait rien m’arriver. Mais, les choses et la vie sont devenues compliquées, difficiles et vite insupportables.
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J’étais exténuée, vidée d’avoir autant pleuré. Et lui, pour un caprice, une lubie, il ne s’est jamais excusé. Il n’a jamais mesuré ni pris conscience du mal qu’il me faisait. Avec lui, je me suis écrasée. Je me taisais, calculais tous mes mots, réfléchissais à toutes mes idées, effaçais mes sentiments pour ne pas le vexer, pour ne pas l’énerver. Je ne pensais plus. Je ne rêvais plus. Oui, j’avais terriblement peur de lui. Je redoutais ses accès de colère, de violence et de haine.
Je me suis annulée, transformée, j’ai perdu mes idées et ma personnalité.
« À force de tout comprendre, j’ai tout accepté », dit superbement l’actrice Mathilda May.
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Qui peut dire qu’il n’a jamais été manipulé ?

Des petites escroqueries aux grandes stratégies, l’Humanité regorge de capacités insoupçonnées pour arriver à ses fins. De la même manière que nous sommes tour à tour la proie ou le chasseur, nous sommes le manipulé ou le manipulateur. L’enfant, une fois conscient de son pouvoir séducteur, fait les yeux doux à sa mère pour obtenir une glace ; l’aimable voisin détenteur de la confiance d’une vieille dame finit par apparaître sur le testament de celle-ci ; l’habile employé reçoit une augmentation sans explication apparente ; les exemples sont nombreux.
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J’ai compris trop tard que, pour lui, je ne comptais pas, que je n’étais qu’une gamine de plus à ajouter sur son tableau de chasse. Oui, une pauvre gamine qui lui avait donné du plaisir, lui avait donné ses premiers gestes, et il les lui avait volés,peut-être, pour se venger de son mariage raté. Je n’en sais vraiment toujours rien. Je n’ai pas compris. Je me suis promise de ne plus aller le voir et j’ai pleuré, pleuré, pleuré…
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Mon amour pour Pierre m’aveuglait, m’hypnotisait et je ne pouvais plus agir en conscience. Ma peur de le perdre était bien trop forte. Mais, au fond de moi, je savais ce que ma mère m’a confirmé plus tard : qu’elle n’aimait pas cet homme, qu’elle essayait d’oublier, avec lui, l’homme de sa vie qui l’avait quittée, quelques mois plus tôt. Elle l’a d’ailleurs retrouvé depuis.
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J’étais une petite fille sensible qui aimait rire, je croquais la vie à pleines dents et ne me posais pas de questions. Sur ces photos, prises à l’âge de cinq ans, je revois cette petite créature qui n’en finit pas d’afficher son plus grand sourire, criant son immense joie de vivre.

Aujourd’hui, cette petite fille que je regarde me paraît si loin…
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Je suis tombée amoureuse, inconsciente, insouciante, trop jeune, d’une personne qui a su décrypter mes manques, se servir de mes faiblesses pour m’envoûter. Je sais que maman m’a tout de suite pardonnée, car elle ne sait que trop ce qu’est l’amour démesuré et incontrôlé.
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Je me faisais belle. J’essayais, car j’en arrivais à un point où je ne savais plus quoi faire pour lui plaire. Perdue entre mes envies, mes désirs, ma personnalité et les siens, je commençais à perdre mon identité.
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