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4.63/5 (sur 4 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Avant d’écire ce Garçon sous un arbre, dont l’atmosphère mystérieuse et parfois sombre n’empêche pas la tendresse et le rire, Marie-Christine Combes nous a fait voyager entre Pays de Galles et Bretagne avec Kerguelen, un peu avant l’hiver, un roman entre cosy mystery et « conte policier », comme elle le définit. Elle a également écrit des histoires pour la jeunesse, dont Le Chat qui voulait vider la rivière, album poétique et écologique.

Source : Astralabe
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Le révérend Llewelyn Jones ignorait la pénombre qui peu à peu emplissait la pièce. Au contraire, il avait, au moment de rendre le dernier soupir après une vie consacrée à servir Dieu et Sa création, le regard empli de cette lumière dont il était certain qu’elle allait à présent l’accompagner pour l’éternité. Il avait dit adieu à ce qui restait de sa famille, c’est-à-dire à son fils Gwilym, tendrement élevé dans le respect des enseignements de la Bible et l’amour du Vieux Pays. Tout ce que le révérend avait à dire avait été dit, tout ce qu’il avait à faire avait été fait.
Tout annonçait une mort paisible quand soudain il se redressa, pointa le doigt vers les roses sur la bibliothèque, puis posa sur son fils assis près du lit un regard où se lisait le tourment le plus intense. Péniblement, il articula quelque chose qui pouvait être «Lewis… Gwen..»
Gwilym prit doucement la main de son père, se leva et ôta de la bibliothèque le bouquet fané dont les pétales en tombant avaient semble-t-il provoqué un chavirement dans l’esprit du révérend, et revint le rassurer. Mais Llewelyn Jones, retombé sur son oreiller, avait rendu son dernier soupir, sans comprendre pourquoi Dieu, qu’il avait fidèlement servi, avait permis que lui sorte de la mémoire la promesse faite autrefois à Gwendolen Thomas. Gwilym Jones ferma les yeux de son père, resta un long moment assis près de lui, puis appela le révérend Lewis.

Il était 22 h 45.

* * *
Au même moment sur le continent, près d’un autre lit, un homme et une femme disaient adieu à un autre vieil homme. Nelly Hervouet pensait aux jours heureux, Gil Portal, lui, songeait que le plus dur restait à faire: dire à Nelly qu’il allait vendre. Enfin si tout allait comme prévu.

* **
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Il avait choisi la police après avoir renoncé aux Beaux-Arts et avoir un temps hésité avec la religion. Il avait été inspecteur comme on peut être curé de quartier, proche, sans doute trop proche, de la misère de certains pour forcément en condamner les conséquences. Il avait compris trop tard que cette voie ne lui convenait pas. Il n’y avait pas fait de flops, mais pas non plus de tops. Normal, beige c’est neutre, tout s’était donc fait en douceur: sa désillusion, son divorce d’avec Eira, sa démission… Et sa dérive. De beige, l’ex-inspecteur avait viré gris. De boisson.

Il s’amusa du soupir agacé de l’homme qui, à la table voisine, se débattait avec les plis d’une carte routière. Celui-ci vit son sourire et plaisanta :
— J’aurais mieux fait de ne pas la déplier. En plus je connais la route, c’était juste pour avoir la vue d’ensemble.
L’accent était à peine perceptible, et le français parfait. Du fait de la voiture garée non loin du bistrot, et que malgré sa totale inculture automobile il avait identifiée « genre MG», Monroe avait peu de risque de se tromper en demandant:
— Britannique?
— Aaah, c’est rare ici en France d’entendre ce mot, Britannique. Les gens disent plutôt Anglais.
Monroe se mit à rire:
— Vous savez, quand on a un grand-père écossais, une grand-mère irlandaise, et une ex-épouse galloise, «Anglais» est un mot qu’on utilise avec 19 prudence devant quelqu’un d’Outre-Manche. D’ailleurs mes amis Anglais – car j’en ai – ne voient aucune raison d’accorder aux autres peuples des îles britanniques cette nationalité qui pour eux est supérieure à toute autre. Et donc vous, laquelle des quatre nations?…
— Je suis Gallois.
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Je me laisse de nouveau glisser à terre, me revoilà contre ce mur, à l'abri d je ne sais quelle attaque. Tu me rejoins, tu t'assieds, ton épaule appuyée contre la mienne, et on reste là une bonne minute sans rien dire, avec juste de ma part un petit rire désabusé qui, je suppose, en dit long sur mon état d'esprit. Toi, tu fixes l'horizon, c'est-à-dire le dressoir en face de nous, ce bau meuble qui es toujours là, en bas... Et puis tu prends ma main. Et là comme un adolescent, à ce simple contact je ressens ce qui restera la plus douce émotion amoureuse de ma vie. Je tourne la tête vers toi, je m'attends à te trouver complice, ou troublé, mais au lieu de ça tu es grave.
- Robert, je dois te prévenir : pour la loi française, je suis sexuellement mineur. Mon corps de vingt ans, j'ai le droit de l'offrir à la patrie, mort de préférence, mais pas au plaisir, et encore moins à un plaisir jugé pervers. Ici à la maison, le risque d'avoir des ennuis est quasi nul, mais il existe quand même. Et dans ce cas, toi...
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