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Citation de Polomarco


Nous ne reverrons jamais plus Affreville. C'était notre village. Hier nous l'avons regardé disparaître derrière une colline jaune couronnée de pins noirs. Nous avions mal au cou, à force de nous pencher hors de la voiture. Nous venions de fermer pour toujours la porte de notre maison. Durant ces derniers mois, quel qu'ait pu être le poids du sang versé et des larmes, je me disais : "Ce n'est pas possible, rien ne pourra nous obliger à abandonner Affreville." Quelle armée victorieuse ? Quel cataclysme ? Quelle épidémie ?
Je me disais : "On peut quitter sa maison, devant l'avance foudroyante des vainqueurs. On peut prendre les chemins de l'exode avec un baluchon, parce que l'ennemi est là !" Mais nous, gens d'Affreville, hier, avec nos valises, nous avons descendu l'escalier de marbre blanc en silence, le cœur tordu (chapitre 2 - pages 35-36).
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