Toute notre vie dans un baiser. Ton corps frémit contre le mien, et la ferveur chaude de ton amour frémit sur tes lèvres. J'aime tes lèvres. Nous faisons l'amour des jours et des nuits dans un seul baiser. Mille et une nuits se retrouvent là. Ta main caresse la mienne, le bout de tes doigts à fleur de ma peau, et des frissons qui montent et qui descendent. Ta bouche s'appuie, se relâche, revient à nouveau. Je ne veux pas que ça s'arrête. Dans la douceur fébrile de nos lèvres s'échange tout ce qui restait à dire. Tout s'arrête et s'allonge. Collée contre toi, je disparais et je grandis tout à la fois. Les mouvements de nos têtes se prolongent dans notre silhouette unique. Les yeux fermés je glisse, je glisse dans une autre dimension, dans une lucidité parfaite
Quand tu es là, chaque instant est seul, unique, suspendu, premier et dernier instant. Absolu bonheur au bord du désespoir. Un amour inhumain qui bat trop fort pour nous empoisonner dans le parfum des tulipes qui sentent le thé. Je te retrouve et tu m’enlaces comme si tu partais, avec cette puissance douceur d’un dernier moment, une tendresse bleue dans le regard
ici, maintenant, dans la voix d’Andréa que la fatigue teinte de rocaille, Nestor devine les angoisses qu’il n’a pas encore vécues, et qu’il devrait vivre s’ils ne trouvent pas d’issue
Entre toi et moi, chaque jour est un premier jour. Il n’y a que ça qui pèse, ce silence plein d’elle, comme une épaisseur élastique entre nous, plus ou moins dense selon les heures