Ca lui est venu comme ça, à la fin de la guerre. Il s'est "libéré" ce sont ses mots. Sa peinture est devenue plus spontanée, cette prudence qu'il fallait toujours avoir avec le glacis a disparu. Tout est alors devenu plus grossier. Il le revendique.
Il pose l'esquisse, mais c'est ensuite en l'absence du modèle qu'il peint le mieux. la plupart du temps il fait devant le modèle un dessin fidèle, puis, après la transposition sur la toile, vient le fond, mais toujours d'après le modèle.
Mes tableaux sont eux mêmes les déclarations les plus sincères que je puisse faire. Tu trouveras rarement une telle honnêteté chez d'autres peintres, de nos jours. Que celui qui a des yeux pour voir, voie.
C'est pas ma place ici, il me faudrait la ville. je suis comme une cache devant la nature, qu'il me dit. Je suis ni un campagnard, ni un villageois, je reste un citadin dans tout ce que je fais.
Il n'a pas voulu trop causer de sa peinture: suffit d'avoir des yeux pour voir qu'il m'a dit, pas besoin d'expliquer. L'essentiel, c'est ce que l'on voit, pas ce que l'on explique.
Otto aime les femmes, il est fasciné par le pouvoir qu'elles ont acquis après la première guerre mondiale, par leur indépendance, ce nouveau statut que Martha représente si bien.