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Citation de Cielvariable


Du jour au lendemain, plus de bières dans le frigo, plus de liqueurs spéciales non plus. OK. Sauf que mon père, après à peine une journée sans alcool, était un paquet de nerfs incroyable. Il bougeait tout le temps,
chialait plus que jamais devant la télé et était encore plus impatient que
d’habitude. Si j’avais le malheur de tapocher avec mes doigts sur la table
pendant le souper, il me lançait des éclairs avec ses yeux et soupirait en
levant les yeux au ciel. Je faisais pourtant attention – je sortais mes
baguettes juste dans ma chambre –, mais même ça, ça le rendait fou. On osait à peine parler, ma mère et moi, de peur de le faire capoter. Si on l’ignorait, ce n’était pas mieux, il nous disait qu’il n’était pas invisible, qu’on ne s’occupait pas de lui. Une fois, pendant qu’il lisait son journal, j’ai vu à
quel point ses mains tremblaient. Depuis, il les gardait toujours cachées dans ses poches ou en dessous de la table. On marchait dans la maison sans faire de bruit, on essayait de ne pas le déranger. C’était vraiment fatigant. Je m’arrangeais pour aller chez Charles aussi souvent que je le pouvais. Ma mère me disait que ça allait s’améliorer, que c’était difficile au début, mais que ça se replacerait et qu’après, tout allait revenir comme avant. Je l’avais déjà entendue, celle-là. Le plus bizarre, c’est que je ne m’en souvenais plus vraiment, de comment c’était avant. En fait, je n’étais même plus sûr que ce soit une si bonne chose, qu’il ait arrêté de boire. S’il prenait juste une bière ou deux, ça le calmerait peut-être ? Eh non ! Ça a l’air que ça marchait pas de même.
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