AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Vivrelivre


Ce qui m’a aidé à tenir pendant ce long, cet interminable hiver [1915], ce furent les hommes que je côtoyais, le journal et l’usine. Je me rends compte aujourd’hui combien cela était important pour moi. J’apprenais beaucoup de tous, dans une ambiance amicale et bienveillante. Et ce que j’apprenais m’enrichissait, enrichissait ma vie, ma compréhension des autres et du monde. Ma vie sur l’île ne m’était jamais parue étriquée, mais j’étais, et je suis toujours, curieux de tout, avide d’apprendre. Je me disais que si je m’en sortais, quand cette guerre serait finie, cette expérience changerait ma vie et celle des miens. C’était, comment dire, paradoxal, que, dans ce mouroir, ce charnier boueux d’hommes qui luttaient tous les jours pour survivre, pour rester des hommes, il puisse y avoir autant d’humanité.
Commenter  J’apprécie          50









{* *}