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Critiques de Marie José Basurco (2)
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Sois Forte, Lucia

Après des vacances très dépaysantes au Pays basque, j’ai eu envie de lire un peu de littérature régionaliste pour comprendre un peu mieux comprendre cette culture. J’ai quelques bouquins en réserve (et le conseil, que je ne suivrai pas, de ne pas lire Ramuntcho de Pierre Loti, que les locaux regardent avec plus que de la circonspection), et j’ai commencé par celui-là, en grande partie attirée par la couverture, je l’avoue.

Lucia, jeune fille issue de la bourgeoisie luzienne, a dès ses jeunes années, un tempérament bien trempé. Elle sait ce qu’elle veut, et elle ne laisse pas les conventions sociales se mettre en travers du chemin. Elle devient ainsi la femme du beau Mikel, lui aussi basque, mais du côté espagnol.

Cette configuration nous permet de passer dans tous les milieux (toujours dans la bourgeoisie, cependant, on ne saura rien des autres milieux sociaux), d’un côté de la frontière à l’autre, d’un engagement politique à l’autre.

Car nous sommes au début du XXème siècle, avec des soubresauts politiques (et plus que des soubresauts) dans toute l’Europe, et les premières velléités indépendantistes basques. On assiste aux engagements politiques des uns et des autres, par conviction ou par opportunisme, les calculs politiques censés servir la cause basque et les trahisons répétées auxquelles les basques se sentent exposés.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Pourtant, j’ai parfois eu du mal avec le personnage de Lucia, cette femme, certes forte mais cantonnée à son rôle de gardienne du foyer (elle a des idées politiques, mais ça n’est pas à elle de les faire vivre, elle, elle a ses enfants et, entre les actions militaires, son mari). Et puis, finalement, j’ai eu l’impression que, loin de la politique, elle était aussi une sorte d’incarnation de l’âme basque (si celle-ci existe), celle qui assure la transmission de l’héritage, qui anime « l’eche » quels que soient les forces qui se déchaînent autour d’elle. C’est toujours une vision très sexiste du partage des tâches dans un foyer, mais l’histoire commence au début du XXème siècle, et le livre se veut ancré dans son temps.

Le livre est intéressant, donc, même si, en le refermant, je ne comprends toujours pas beaucoup plus d’où viennent les velléités indépendantistes de ce peuple (qui n’a pour ainsi dire jamais existé en tant qu’Etat), et pourquoi elles se sont réveillées à ce moment de l’histoire pour prendre un ton aussi revendicatif et définitif.

Une ballade que j’ai aimé faire dans ce pays basque si petit et si complexe, qui donne quelques clefs, même si mes faibles connaissances initiales ne m’ont probablement pas permis de saisir toutes les allusions de la narration aux évènements marquants de ces années-là. Il m’a fallu accompagner ma lecture de consultations fréquentes de wikipédia pour comprendre le contexte plus global, mais j’ai beaucoup appris, notamment sur le côté espagnol du mouvement indépendantiste et la façon dont il a été traité par le régime de Franco. Cela n’excuse pas le terrorisme, mais cela permet de comprendre notamment la frustration des Basques à différents moments de leur histoire récente.
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J'ai quelque chose à te dire

Un vrai plaisir de se glisser dans les pas de Rose, une période où la vie ne faisait pas de cadeaux , tout ceci relaté avec beaucoup d'humanité et fort bien écrit ...j'ai simplement regretté à titre personnel une phrase malheureuse à la fin du livre...
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