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3.6/5 (sur 10 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Après avoir signé plusieurs romans dans les années 1970 à 2000, parmi lesquels Violette sur cour (Éditions Libres/Hallier, 1978), Bébé d’amour (Stock, 1979) ou Le Poids du cartable (Albin Michel, 1996), Marie Laborde a pris un long congé de l’écriture.

Elle revient aujourd’hui avec Si belles en ce mouroir, né de ses propres observations lors de visites à des amies résidant en maison de retraite.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Ces dames et ces messieurs du personnel médical vous expliqueront qu'ils manquent de moyens. Or de nos jours le respect, la bienveillance et la courtoisie se payent : il faut de l'argent pour être civilisé, sans argent on est forcément irrespectueux, malveillant et grossier, n'est ce pas. Il est vrai que pour assurer aux actionnaires des dividendes attractifs et dégager des marges phénoménales pour les propriétaires (qui comptent parmi les plus grosses fortunes de France), ce ne sont pas les seuls résidents qui sont pressurés comme des citrons : les employés sont sous payés, surexploités, surchargés de travail et , somme toute, obligés de maltraiter les résidents.
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Bien qu'elle nous ouvre les portes de l'éternité et des espaces infinis, la mort a un inconvénient : elle nous prive des histoires terrestres et des détails qui en sont le sel, dont raffole notre curiosité sans cesse taraudée par des questions de toutes sortes.
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Mon seul regret est de l'avoir tué trop gentiment
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Respecter les morts, c'est facile, respecter les vivants, c'est plus difficile.
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En fin de compte, le plus dur à accepter n'est pas que la vie nous soit retirée. Ça va, on a compris, on doit mourir. Nous attendons donc notre mort avec une résignation tranquille (pas si tranquille tous les jours), nous sommes philosophe (pas tous les jours)...

Non, le plus dur à accepter, c'est le bilan d'une vie médiocre qui aurait pu être beaucoup mieux employée si j'avais été plus clairvoyante, pus intuitive, si j'avais pris certains chemins qui s'offraient à moi. Ce regret m'obsède. Je le chasse. Il revient. Soupir.

Mais aussi on nous oblige à savoir vivre du premier coup ! Comment voulez-vous !
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Et je vous demande : est-ce que nous vie vaut la peine d'être vécue si notre mort ne fait pas couler une seule larme sur la joue d'une seule personne ?
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Je noircissais les lignes de mon cahier au fil inconstant des jours, jour après jour, page après page, en découvrant que si la vraie vie ne te laisse que peu de choix, un simple stylo te donner le pouvoir de la refaçonner à ta guise, de zigzaguer à ta fantaisie entre les zones plus ou moins claires du vrai et du faux, de taire ce que tu n'as pas envie de dire, d'exagérer, de modifier, de transposer, d'inventer, de mentir si ça t'arrange.
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Monsieur le Président de la République,
Je vous écris cette lettre que vous ne lirez jamais, d'abord parce que je ne vous l'enverrai pas, ensuite parce qu'elle émane d'une vieille femme de quatre-vingt-cinq ans et que vous, parce que les vieux ne descendent pas dans la rue, parce que leur désespoir ne fait pas la une des médias, parce qu'il ne franchit pas les murs derrière lesquels il est hermétiquement circonscrit, vous vous en foutez. Les vieux et le personnel surexploité qui les maltraite sont livrés au cynisme des rapaces aux griffes acérées et aux grandes fortunes pour qui la fin de vie représente une source de profits considérables. C'est une honte, c'est une infamie, c'est un scandale, c'est une atteinte criminelle à la dignité humaine, mais vous vous en foutez. "Vous", c'est vous et les présidents des gouvernements précédents, les parlementaires, les ministres de la Santé et les sommités médicales qui sont ou ont été ces vingt dernières années aux "responsabilités", ou plutôt devrions-nous dire aux "irresponsabilités".
Honte à vous tous !
Veuillez agréer ma déconsidération distinguée.
Signé : Une vieille peau
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Ils ont pénétré dans la salle de bains, y ont trafiqué je ne sais quoi en continuant de parler et en tapant de temps à autre sur la tuyauterie. Un moment plus tard, ils sont ressortis. Ni sourire, ni regard, ni au revoir, ni excusez-nous de vous avoir dérangée, pas un mot. À se demander si j'existe. Peut-être pas. Ça expliquerait. C'est ça la vieillesse, je me disais. On ne vous voit plus.
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Comme ces idiotes, j'ai épousé un Prince charmant, comme elles, j'ai assisté à la métamorphose du Prince en crapaud, comme elles, mes rêves de petite fille ont été emportés dans le fleuve des larmes intarissables et des regrets amers. Au moins je l'ai tué, et le conte de fées a pu se conclure pour toujours et à jamais par un happy end digne de ce nom.
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