AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.17/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Sarzeau , le 04/10/1879
Mort(e) à : Saint-Germain-en-Laye , le 29/12/1964
Biographie :

Marie Le Franc était une écrivaine, poétesse bretonne.Après quelques années d'enseignement en Bretagne, elle se rend au Canada, s'établit au Québec et enseigne dans la région de Montréal.
Elle écrit deux recueils de poésie : Les Voix du cœur et de l'âme en 1920, suivi, en 1923, de Les Voix de misère et d'allégresse.
Par la suite, elle publie de nombreux romans et nouvelles et obtient le prix Femina en 1927 pour son roman Grand-Louis l'innocent (1925), écrit durant un séjour en Bretagne.
Elle rentre en France en 1929, mais continue de faire de fréquents voyages au Canada, où elle s'inspire de la nature. Ses romans canadiens sont basés sur son amour de la mer, des lacs et des forêts et sur son admiration de la vie des gens simples. Parmi ceux-ci : Hélier : fils des bois (1930), Le Fils de la forêt (1932) et Les Pêcheurs de Gaspésie (1938).
Elle a été faite chevalier de la légion d'honneur en 1935 et admise comme sociétaire chez les gens de lettres en 1952.
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Marie Le Franc   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Marie Le Franc
On était écrasé d'espace et de lumière,
Un geste semble-t-il vous eût précipité
Dans le verdâtre abîme ouvert à vos côtés
Et voilà qu'un frisson fait palpiter la pierre.

(Un panneau posé au Grand Mont en hommage à Marie Le Franc, écrivain du XXe siècle, passionnée des paysages de la presqu'île de Rhuys qu'elle cite dans ses écrits. )
Commenter  J’apprécie          443
Marie Le Franc
La Toison du Sommeil
     
Laisse-moi te peigner, ô toison du sommeil,
Laisse-moi dans tes longs cheveux, noyer ma face,
Pour que mon coeur brûlant en ton rideau s'efface
Et tamise l'éclat de son disque vermeil.
     
Laisse-moi te brosser, toison, d'une main douce,
Dénouer noeud par noeud, lustrer à petits coups
Chaque nerf contracté qui s'enroule à mon cou,
Au rocher de mon front poser la tendre mousse.
     
Sur le lac du sommeil où je vogue à fleur d'eau,
Suspends ta chevelure aux arbres de la rive,
Que je sente, au moment des suprêmes dérives,
Qu'aux nénuphars dormants s'étendent tes réseaux.
     
Et quand mes yeux seront fermés, ô chevelure,
Sur la page du jour, en traits noirs, flotte encor
Afin que ma chanson pose ses notes d'or,
Une à une, en mourant, sur ta portée obscure.
     
     
« Les voix de misère et d'allégresse », Les éditions G. Crès et Cie, Paris, 1923.
Commenter  J’apprécie          140
Se trouver seul dans ce pays est déjà commencer à mourir.
Eve était reconnaissante au Grand Louis de sa présence. Elle ne pouvait échapper tout à fait à l'ambiance superstitieuse, à l'atmosphère de légende. Et voici l'idée qui avait d'abord effleuré son imagination pour devenir malgré elle, à certaines heures, une croyance : l'homme de rêve était lui même une réincarnation.
Commenter  J’apprécie          50
A l'exception des pieds-d'alouettes, les fleurs de pépé n'étaient pas faites pour être cueillies. Elles appartenaient au jardin, non à la maison. Elles mourraient de leur mort naturelle, sans que personne vînt les déranger, lentement desséchées par le soleil, dispersées en poussières odorantes dans le vent, s'affaissant les unes contre les autres, sans savoir si c'était de somnolence ou de vieillesse, contre le mur bas de pierres grises qui finissait par embaumer aussi, mêlant dans l'air d'automne leurs nuances éteintes et échangeant leurs derniers parfums, encore assez lucides pour vouloir se survivre, secouant dans un frisson volontaire une graine que sol se hâtait d'enfouir. Plût au ciel que la mort de l'homme ressemblât à la leur !

page 75
Commenter  J’apprécie          40
En hiver surtout, toute cette terre est le domaine de fantômes qui y flottent dans les écharpes de brume et de vent. A la tombée de la nuit, les animaux errants sont sacrés. On sait que les pécheurs reviennent sur la terre vêtue de peaux de bêtes, pour expier leurs fautes.
Commenter  J’apprécie          50
Pointe de Pern :
Mais les pierres vues de ce côté , subissaient d’étranges métamorphoses. Elles revenaient de la mer en vaincues, remontant avec des dos cassés la falaise, et il ne s’agissait plus de bénédiction mais de funérailles. Une espèce de chien de mer, affalé au sommet de la plus haute, semblait hurler de désespoir et d’horreur.
La mer avait fait des rochers une meute avilie et épouvantée qui essayait d’atterrir. Ils prenaient des formes qui marquaient un lien terrible entre les espèces animale et humaine. .. ´
Des groupes de rochers ne sont plus que des monstres, hurlant, crachant, bavant, ouvrant dans la falaise d’effrayantes mâchoires, ou reposant sur un goitre de pierre, plein d’uns somnolence repue. Au lieu d’aigles, déployant leurs ailes, des crapauds gigantesques accroupis au bord des vagues, avec une malice et une sottise humaine dans le regard. Le grotesque remplace le sublime.
Commenter  J’apprécie          30
Elle était presque effrayée du silence que provoquaient ses tentatives de jeter dans la conversation le nom d'un morceau de musique, un titre de livre qui demeuraient isolés, perdus comme des naufragés sur une île déserte du Golfe.

page 42
Commenter  J’apprécie          40
C'était quelqu'un, non point dans sa vie, mais dans le vide de sa journée...

page 62
Commenter  J’apprécie          50
Elle avait choisi la grande route qui courait haute et droite à travers la presqu'île. D'un côté, on voyait la bande d'un bleu sombre de l'océan, le long de la froide découpure de la côté, de l'autre la vasque plus claire du Golfe du Morbihan, bordée par les hameaux aux maisons penchées les unes vers les autres et chuchotant sous leurs coiffes.
Commenter  J’apprécie          10
Jusqu'à présent, ils allaient inséparables, ne pouvant se passer l'un de l'autre, mais comme des fiancés chastes..
L'homme se débattait parfois contre son obscur instinct.
La femme, avertit, se gardait.
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marie Le Franc (16)Voir plus

Quiz Voir plus

ELOGE OU CRITIQUE? (titres à compléter)

Kant : "................................. de la raison pure"

Critique
Eloge

13 questions
258 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , littérature , essai , poésieCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}