[cf. Lève-toi et va : Une femme corse sur la route]
C'était au coeur de l'hiver 2005. La Cinarca étouffait sous la neige et je crevais de solitude dans la maison vide, prise entre les feux d'une sociabilité impossible, lourde de ragots, d'ordure télévisuelle et d'ennui, et cet ermitage radical qui décourageait ma soif de vie. Ici, les hommes ont les cafés, les chants, la chasse, tout un réseau de solidarités et d'oeuvres communes. Aux femmes, la tâche d'élever la famille. Pas de famille ? Va pour l'errance. (p.11)