Pour me changer les idées, Pierre me montre un livre. C’est un recueil des unes du Petit Journal, ces gravures du début du XXe siècle illustrant les faits divers qui ont défrayé la chronique. L’une d’elles, accompagnée de l’article paru à l’époque, attire particulièrement mon attention. Dans un jardin public, un homme avait tiré des coups de feu sur une petite fille, sans l’atteindre cependant. Puis il avait retourné l’arme contre lui. En fouillant les poches du cadavre, les autorités avaient découvert une lettre où étaient inscrits les mots suivants :
JE TUE LES ENFANTS FRANÇAIS DANS LES JARDINS.