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Citation de Charybde2


En l’écoutant, je pense au Styx évidemment, mais je me dis, surtout, qu’ouvrir c’est comprendre. Sentir l’enfer ouvert sous ses pieds, c’est aussi sentir toute proche la baignade de la compréhension. Je le laisse errer dans son propre cauchemar. Je l’écoute de loin, j’ai froid, l’eau chaude, je la veux sur la peau.
En marchant, je revois Thétis, sa mère, le plongeant au soir dans le fleuve de l’enfer pour l’immortaliser. Ce geste est tout et son contraire, le rendre immortel, et le garder enfant. Gommer sa part humaine, et le faire, à jamais, errer en zone grise, entre les hommes et les dieux, à jamais à l’image des dieux, jamais dieu lui-même, jamais homme non plus. L’eau coule. J’entends Achille fanfaronner dans mon salon.
« Je savais que je mourrais à Troie, mais je n’avais peur de rien ! J’avançais, en tuant le sable, en tuant les troupes, le vent de sable, le souffle des hommes. J’étais un massacre ambulant, peur de rien, même l’oracle, je le défiais intérieurement. Je savais que je mourrais, mais me vivais invincible ! »
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