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Citation de Charybde2


Le chef d’entreprise se présente accompagné d’Élisa, Cécile ne se lève pas et sent qu’elle vexe le petit homme noueux. Aucun bijou sur ses mains calleuses mais plusieurs chaînes se devinent à son cou sous une chemise impeccablement blanche. Il est très bronzé et son crâne pèle très légèrement. En un coup d’œil, Cécile voit qu’Ottavi quitte ses bureaux pour travailler en mer, elle pense que sa vie personnelle doit être fonctionnelle, voire inexistante, qu’il n’a pas de temps à perdre et qu’il est furieux. Son regard est noir comme le bleu mort des jours d’orage.
– Je peux fumer ?
Sa cigarette est déjà allumée. Tout en Georges Ottavi est fermé. Les exhalaisons de fumée sont ses uniques signaux d’appel.
– Cette exploitation, c’est ma vie. Je suis tout le temps par monts et par vaux et, quand je suis ici, je me transporte sur les sites. Je plonge encore avec les équipes techniques. Ce matin, elles ont trouvé sept cages à loups complètement éventrées. j’ai perdu dix-huit mois de travail sur plusieurs tonnes de poissons qualitatifs. Le loup, c’est ce que je vends le mieux au détail et que j’expédie sur le continent. J’aurais pu envoyer mon adjoint pour le dépôt de plainte mais je tenais à venir moi-même parce qu’ensuite je traverse la rue et je vais voir le préfet. Un cendrier, s’il vous plaît.
La façon servile qu’a Bonnard de poser une tasse sale devant Ottavi écœure Cécile.
– Tant que tu y es, ouvre la porte du couloir et la fenêtre derrière moi, Dominique, merci.
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