La mort s’est installée
La mort s’est installée
Chez moi,
Dévore les murs
Traces fragiles
Aux fissures l’air
D’un souffle hâtif
Précipite le temps
En mauvais bouillon
Elle est entrée
Comme on fuit
Le fracas d’en dehors
Maquillant les arbres
Matant le silence
S’est assise tranquille
En bordure de ma couche
Je l’épie
En oblique
Elle
Embusque mes rêves
Et
Je dors l’œil ouvert
Elle
se pose sur mes cils
Je
Capitule un peu
Chaque seconde
Douce œillade
Tremblante séduction
Je t’aime tu sais
Comme on aime
Le vainqueur
Et la solitude habitée
Qui habille la gloire
Je t’aime
Tant que je vis
alors... attends
Le diamant, Martinique – 2008