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Bibliographie de Marilina Gianico   (4)Voir plus

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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Dans "Clarisse Harlove", la douleur est poison qui, se répandant,
emporte successivement l’héroïne, le séducteur (livrant son corps aux
coups dans un duel où il était donné vainqueur) et jusqu’aux parents
de la jeune fille. « Douleur, douleur, douleur ! quand serai-je quitte de
toi ? ».

La fatalité qui s’exerce dans le roman est mue par le mécanisme
d’une douleur qui ne console plus, d’une douleur efficace, devenue désir
opérateur de mort. Désir faux selon Rousseau. Selon Voltaire aussi, qui
donne, après "Clarisse Harlove", après "la Nouvelle Héloïse", sur laquelle nous
reviendrons, son propre spectacle de mort psychosomatique.
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Cela posé, l’auteur [Cureau] n’en propose pas moins au lecteur, en dix-huit pages, une description circonstanciée, un tableau vivant du dépérissement progressif d’un homme endeuillé par la perte d’un fils.

Il commence par la description des manifestations extérieures (pâleur, défaillance, cris, gémissements, soupirs, sanglots…) avant d’entrer dans le détail des pensées et sentiments qui agitent le personnage, en une véritable anatomie de la douleur morale : introspection, reproches, regret, dépit, fureur, blasphèmes sont représentés, parfois sous la forme de monologues intérieurs, accompagnés de leurs manifestations physiques (transports, arrachage de cheveux, cognement de tête contre les murs, cris, hurlements, etc.).

Enfin, silence de mort, immobilité, remémoration nostalgique du passé, stupeur, insensibilité, isolement, aphasie, anorexie. L’auteur dépeint ensuite le corps marqué de manière durable et irrémédiable par ces effets moraux : rides, modification de la morphologie du visage, blanchissement, voussure, altération progressive de la santé aboutissant à la mort. Ainsi la « fuite du mal » devient fatale, minant le corps et menant la victime du sort
à sa perte14. La mort, se présentant comme seul remède à une souffrance
insupportable, est moins subie que voulue.
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Le médecin rapproche douleur physique et tristesse morale par la
similarité de leurs effets sur l’âme. Il en déduit que les deux passions doivent avoir cause commune, et propose d’observer la formation de la
seconde. Il souligne à cet effet que celle-ci dépend non seulement de
l’intellection (la connaissance de l’événement malheureux), car un mal
objectif peut laisser insensible, mais également de la « partie appétitive » de l’âme, c’est-à-dire de la volonté. C’est en quoi il s’agit bien d’une
passion (« tout mouvement de l’appétit est passion »).

(il s'agit de Marin Cureau de la Chambre, médecin et conseiller de Louis XIV)
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L’héroïne de "La Nouvelle Héloïse" ne meurt pas officiellement de douleur.
Elle meurt par accident.
Il est vrai qu’elle avait précédemment appelé la mort de ses vœux, non par excès de douleur mais par excès de bonheur.
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