Leythe regarda sa sacoche de fortune, dans laquelle elle avait amassé des graines, quelques champignons et des racines dont les vertus curatrices leur serait utiles, et se mordilla la langue. Le doute, cet ami cruel et familier, s'imisça de nouveau en elle. Personne n'oublierait qu'elle avait abandonné son propre frère sur la berge, peuimporte combien de plantes elle dénicherait. Leythe se rendit compte que ses mains tremblaient. Elle tenta d'assourdir ce tourbillon de pensées néfastes - et réussit, un peu.