Pourtant, Constantin Meunier, s’il a érigé en ses glaises, ses pastels et ses peintures, tous les types de travailleurs, n’a pas surtout caractérisé chacun d’eux. Il a vu la race besogneuse dans ses généralités. Elle fut pour lui une image vaste où, malgré ses mille aspects, le labeur se synthétisait de façon à donner une impression définitive.
L’évolution d’art à laquelle nous avons assisté ces vingt-cinq dernières années, a été plus féconde peut-être que toutes les autres, en ce sens que les artistes qui y participèrent, bien que de tempéraments divers et de techniques contraires, s’imprégnèrent de cette nécessité de rester, avant tout, des interprètes de la vie. Ils la comprirent à travers des mentalités spéciales, sans plus. Et voilà pourquoi, à de rares exceptions près, on ne trouve dans la longue série de talents qui illustrèrent l’art belge, que des glorificateurs de la nature.