Par ailleurs, tiraillé entre deux aspirations contradictoires – le désir de croire et celui de démontrer le bien-fondé d’une croyance avant d’y adhérer – Doyle éprouvait le besoin fort humain de vouloir y mettre bon ordre. L’écriture d’œuvres d’imagination lui offrait, par la rigueur de la narration, le moyen idéal de clarifier son expérience confuse de ce monde obscur : ses histoires mettaient en scène des individus animés d’instincts sataniques, combattus par des hommes – assez semblables à lui-même – venus du monde de la lumière et de la connaissance et qui s’aventuraient, le plus souvent avec imprudence, dans ces inquiétantes ténèbres.