'Je ne vois guère de différence entre un homme et une montre, si ce n'est que l'homme est conscient et que la montre ne l'est pas, et que l'homme essaye de s'organiser et pas la montre. La montre ne se remonte pas toute seule ni ne se règle : pour ça il faut l'intervention d'une force extérieure. Quant à l'homme, ce sont des influences extérieures, des circonstances extérieures qui le règlent et le remontent. Livré à lui-même, il serait complètement déréglé et on ne pourrait rien tirer de l'heure qu'il mesurerait. Il est des rares hommes qui font des montres merveilleuses, boîtier en or, mouvement automatique et tout ; quand d'autres ne sont que d'humbles petites tocantes toutes simples. Moi, je suis du genre tocante. Une tocante de cette trempe-là, comme on dit'. pp. 121-122