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Citation de Danieljean


Je ne suis pas en train de vous dire que la Communication NonViolente nous demande d’être totalement objectif et d’éviter toute évaluation. Au contraire : les étapes qui viennent ensuite vont inclure une évaluation. Nous allons évaluer le comportement de l’autre, mais nous allons le faire de manière à avoir le maximum de pouvoir avec lui, et non sur lui. Vous voyez, la Communication NonViolente est fondée sur une idée de pouvoir, de pouvoir avec les gens. Nous voulons que les sens agissent parce qu’ils voient combien leur vie en sera enrichie. C’est l’idée d’un pouvoir exercé ensemble, qui permet aux gens de puiser leur motivation en eux-mêmes. À l’inverse, le pouvoir sur les autres les fait agir par crainte de ce que nous leur ferons s’ils ne satisfont pas à nos exigences, ou par désir de la récompense que nous leur donnerons s’ils y répondent.
Mes propres enfants m’ont, très tôt, fait prendre conscience du danger que représente le pouvoir sur les autres. L’une des premières choses qu’ils m’ont apprise est que je ne pouvais pas les obliger à faire quoi que ce soit. Je ne peux pas vous dire à quel point cette leçon m’a été utile. D’une manière ou d’une autre, mon éducation chacal m’avait mis dans la tête qu’un enseignant ou un parent avait pour mission d’amener les enfants à faire ce qui est juste. Pourtant, j’avais devant moi cet enfant de deux ans qui me montrait que, quoi que j’en pense, il m’était impossible de l’obliger à faire quoi que ce soit. Je ne pouvais même pas lui faire ranger ses jouets.
- S’il te plaît, remets ce jouet dans la boîte à jouets. Il est temps de partir.
- Non.
- Tu m’as entendu ?
- Non.
Je ne pouvais rien lui faire faire. Je pouvais seulement lui faire regretter de ne pas l’avoir fait.
Mes enfants m’ont ensuite appris une deuxième leçon sur le pouvoir. Chaque fois que je leur faisais regretter de ne pas avoir fait quelque chose, ils me faisaient regretter de le leur avoir fait regretter. En termes plus simples : la violence appelle la violence. Chaque fois que je faisais appel à la violence pour parvenir à mes fins, j’en payais le prix.
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