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Citation de Aunryz


Pour les Aymara des hauts-plateaux de Bolivie, l’enfance est une progression qui va d’une humanité imparfaite à une humanité parfaite, comprenant des obligations sociales sans « la dimension punitive du concept de répression que nous utilisons pour exprimer le processus de socialisation de l’enfant » (Olivia Harris).
Pour les Mambai du Timor, comme pour les Portugais, le cœur des enfants est un « tout » ou un « ensemble » indifférencié, fermé au monde, ce qui explique leur forme d’inconscience ou de stupeur (Elizabeth Traube).
Les Chewong de Malaisie disent que l’âme de l’enfant n’est complètement développée que lorsqu’il est capable d’assumer les responsabilités de l’adulte, c’est-à-dire le mariage (Signe Howell).
Comme chez les Hagen encore une fois, l’enfant mûrit « en comprenant ce qu’impliquent les relations aux autres ». L’enfant « n’est certainement pas rømi [sauvage] » ; il s’agit moins d’un dressage que d’un apprentissage vers l’acquisition d’une personnalité (Strathern).
Plus généralement sur les conceptions de la sociabilité chez les Mélanésiens, Strathern remarque qu’ils ne supposent jamais l’existence d’une société qui surplomberait l’individu comme un ensemble de forces s’exerçant malgré lui.
« Contrairement à ce qu’on imagine, le problème de l’existence sociale ne se pose pas en termes d’un ensemble de normes, de valeurs ou de règles extériorisées qui devraient perpétuellement se maintenir et s’appuyer contre une réalité qui les subvertirait constamment. »
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