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Citation de estok1473


Elle est là, toujours, la petite fille porteuse d’ombres, parfois muette de terreur ou encore tenue au secret, avec ses gestes incontrôlés, ses douleurs inscrites au profond du corps, indélébiles. Elles sont là les petites prisonnières d’un secret trop lourd, cachées, fragiles, dans les femmes que tu croises.
Ecrire. Retrouver la petite fille, la prendre par la main, la sortir de sa cachette, tenter de la consoler des secrets dont sa mère l’a chargée, du poids qu’elle a dû porter. Lui parler doucement, tu te souviens ? Est-ce que tu lui as dit ?

Écrire. Dévoiler ce que les femmes gardent en elles, incrusté jusque dans leur chair, qui les fait trébucher, se taire ou pleurer, parler trop vite avec une voix de fillette, marcher trop vite, s’angoisser pour un rien, rire parfois de leurs propres peurs et s’entendre dire : mais de quoi tu te plains ?


Les mères, ces femmes des années 1950/60, celles qui n’ont presque rien vécu par elles-mêmes, rien pu exprimer d’elles-mêmes. A quoi s’est résumée leur vie ? Comment ne pas comprendre qu’elles aient failli, versé sur leur fille l’amertume de leur quotidien, la cendre de leurs rêves, le désespoir de chaque jour ? N’ont-elles pas simplement voulu les mettre en garde, maladroitement peut-être, contre le piège où elles mouraient à petits pas, de ne rien vivre ?
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