il faut cesser d’avoir peur des mots. Le monde d’aujourd’hui a trop peur des mots. On édulcore, on rogne, on polit, on lisse. Et à la fin, toutes les différences s’aplanissent, la vanille goûte la merde, on ne dit plus rien. On balance du vide, on ment à répétition tandis qu’à l’intérieur, dans sa chair, on ressent autre chose. Pour que la vie en société soit possible, on dit le contraire de ce qu’on pense.