Elles sont drôles les femmes. Elles ne veulent pas faire comme leur mère. Elles ne veulent pas subir ce que leur mère a subi. Ou fait subir à leur père. Elles veulent prouver qu'elles sont de bonnes filles ; elles ont la trouille de n'être qu'une bonne femme de plus. Elles ont peur, au fond, que leurs bonshommes, grands ou petits, jeunes ou vieux, puissent se passer d'elles. Elles sont drôles, les femmes, d'aimer des hommes qui les aiment aussi mal et de fabriquer des petits bouts d'homme qui aimeront d'autres femmes encore moins bien qu'ils ne les aiment, alors même qu'ils ne les aiment pas comme elles l'auraient voulu. Quand à leurs filles...