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Citation de AuroraeLibri


Montaigu écoute le vent dans les feuillages des bouleaux jouer une musique à nulle autre pareille. Il respire l'odeur du foin coupé qui attend devant l'entrée d'être épandu dans la salle commune, et son regard se noie dans le bleu du ciel. Et cette musique, ce parfum, et ce bleu surtout, le ramènent encore à Thomas le Bleu. (...)
Thomas le Bleu décrit un monde qui paraît plus réel que le réel et Gustave n'en veut plus contempler d'autre. Une fièvre l'a envahi dont il ne veut pas guérir car elle lui est devenue plus précieuse que la vie même. Et il sait que sa quête est juste. Plus juste que le combat qu'il aura à mener lorsqu'il s'armera pour suivre son roi et se croiser encore contre les Sarrasins. Car comment un Dieu unique et immanent pourrait-il vouloir l'incessant affrontement de ses enfants que seuls la langue et les coutumes séparent ? Nombre de ses aïeux avaient trouvé dans ces guerres la mort ou la vie. Certains s'étaient mariés dans cet Orient légendaire dont ils avaient appris la langue. Et c'est grâce à eux que Gustave sait aujourd'hui que, sans les mathématiques, nulle cathédrale ne dresserait aujourd'hui ses tours audacieuses à la conquête du firmament.

Chapitre 13
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