Vidéo de Martine Pouchain
- ... vas y de bonne heure demain matin, et frappe à la porte de la roulotte du mage. Il t'apprendra des choses que tu seras peut-être heureux de savoir.
- Je ne veux pas connaître mon avenir, répliqua sèchement Amaury à nouveau sur ses gardes. Je préfère croire que j'en suis le maître.
Moi, je n'ai pas envie de passer à côté de la mienne de vie et...Tiens finalement, je vais remettre mon jean... Le mieux, ce serait de ne pas parler du tout... on ne ferait rien que se regarder et nos âmes se mélangeraient et ... Ouh lala, attention, il n'y a pas que des avantages ! Rien que d'imaginer que Gaspard puisse regarder à l'intérieur de ma tête quel foutoir c'est !
J'ai souvent eu envie d'être un arbre pour contempler l'humanité avec plus de sérénité, et apporter du réconfort à ceux qui auraient l'intelligence de m'adresser la parole.
L'orage, c'est ce qui venait le plus facilement à l'esprit quand on pensait à Sean Hopper. Grand'ma l'avait rebaptiés Ahiga, "un qui combat". Elle disait que les gens comme lui ont souvent eux-mêmes été victimes de méchanceté à un moment, et elle en connaît un rayon, attendu que c'est une Indienne cherokee, et que ces gens-là en savent beaucoup plus long que vous et moi, question tout.
Mais certains jours font grise mine et on sait d'avance qu'on ne pourra pas les faire sourire .
"Comme femme politique ? elle répète interloquée. C'est sérieux ?
- Ben oui. Faut bien que quelqu'un s'y colle, non ? Quelqu'un qui, pour une fois, n'aurait pas juste envie de jouer au monarque. Tu sais ce que dit le dalaï-lama ?
"Si vous vous croyez trop petit pour faire quelque chose, essayez de dormir avec un moustique, et vous verrez lequel des deux empêche l'autre de dormir". Ben, c'est ça ! C'est exactement ça : je veux être un moustique, parce que j'en ai marre que les gens roupillent devant leur télé et leurs jeux vidéo."
Aujourd’hui j’ai envie de dévorer la vie et un appétit d’ogre que tout intéresse : les choses, les lieux, les gens. Je suis redevenue apte aux grands moments. Vous savez, ces moments que les gens appellent des petits bonheurs ? Il y a un truc primordial qui jamais ne les effleure, c’est que le bonheur ne peut pas être petit. Jamais.
Je me demande à quel moment de ta vie tu as appris à raser les murs pour qu'on ne te remarque pas. C'est facile de ne pas se faire remarquer quand on est juste moche. Beaucoup moins quand on a été élu à l'unanimité souffre-douleur de la classe. Tu avais beau te concentrer de toutes tes forces pour être le plus insignifiant possible, insignifiant, c'est une chose que tu ne pouvais pas. Une fois qu'on a été identifié comme victime, on devient nécessaire à la communauté, on ne peut plus être inaperçu.
Je ne sais plus où j’ai entendu dire que quand on aime quelqu’un, on est certain de le perdre un jour. Parce qu’il partira, ou qu’il mourra, ou alors c’est nous. Ça peut paraître déprimant si on oublie que c’est aussi une manière de souligner que l’instant est précieux. Infiniment plus ordinaire qu’un diamant, et infiniment plus précieux.
Hélas, les gens sont avides de frissons et le malheur des autres en est une source non négligeable.