D'un coup tout a disparu. La grand-mère, les tasses de thé. Il n'y a plus que moi dans cette chambre. Je tire les rideaux et je me demande ce qu'il y a à l'intérieur. Et puis d'abord, c'est quoi "l'intérieur"? Ca veut dire quoi? Je me suis toujours méfiée de ce mot, "l'intérieur", parce que je l'associe à une illusion, quelque chose de fuyant que l'on poursuit en vain. Mais la grand-mère a parlé : mon show pathos-paillettes ne prend plus. Je regarde la table basse posée devant moi sur laquelle il y avait, quelques instants avant, deux tasses ce thé. Sur la surface maintenant vide, je dépose le premier masque. Le masque de la douleur refoulée.