Il est une image troublante qui me hante depuis longtemps. Elle m’est venue dans mon sommeil, c’est la composition de ma vie ! J’aurais tant aimé la saisir, je ne suis qu’une piètre peintre… Ce sont des charmes majestueux, toutefois, dans leur feuillage abondant, se cachent des vitraux d’église appelant au ravissement. Ce plan est éblouissant, formé de touches de soleil… Dans la sylve sombre, tel un temple sans éclairage, silencieux, je serais vite épouvantée. Pourtant les « rosaces » sont colorées en rouge, en jaune, en rose, en bleu ! L’ensemble est pénétré de lumière…
Tel l’alignement de colonnes d’une cathédrale invisible, les pins supportent le berceau, ces géants gris sont Pierres et Pauls ! Je veux que le vent joue de l’orgue, que l’immense forêt enchantée verselle, loin de ma maison enrouée. L’arbre à prières ne sera ni consumé ni déraciné. Chacune de ses aiguilles tremble comme une oraison cristalline.