Maryse Charles

C’était un petit bout de femme d’une vingtaine d’années, aux yeux bruns et aux cheveux noirs. Elle était venue à vélo. Elle portait un chapeau, une jupe fleurie et un chemisier de couleur parme qui mettait en valeur son teint mat de méditerranéenne qu’elle n’était sans doute pas… En tout cas, un rayon de soleil venait d’entrer dans la maison. Je savais par Kate qu’elle recherchait des témoignages de différents belligérants de la seconde guerre mondiale pour rédiger son mémoire de fin d’études et qu’elle parlait parfaitement l’anglais. Kate lui avait déjà dit que j’avais fait la guerre du désert et c’est à ce sujet-là qu’elle désirait m’interroger. Elle avait étudié les offensives menées par Rommel en Lybie, depuis la prise de El Agheila, de Mersa-Brega, et celle de Benghazi pour atteindre Tobrouk et en faire le siège, jusqu’à la bataille d’El Alamein. Elle semblait fascinée par le Renard du Désert.