Dans un train, Roger, un prisonnier menotté, parvient à s'évader. Georges, cheminot, ancien résistant et pas très pote avec les flics va accepter de l’aider. L’affaire va être plus compliquée que prévue, des flics pourris voudraient bien éliminer définitivement l’évadé. Ambiance polar à la française, cinéma des années 60, on s’attend à voir surgir les second rôles de ces films, André Pousse, Robert Dalban. Le langage emprunte à l’argot, l’intrigue est bien montée, haletante, dynamique, dans des décors de chemins de fer, d'hippodromes et de rades enfumés. J’ai aussi aimé le dessin, un peu tordu, tarabiscoté, un peu d’ivresse, de vision floue comme si tout allait trop vite, les couleurs sont sombres, un peu terreuses, pleines de remugles comme l’affaire pas très nette de cette histoire. Et on s’attache au personnage de George, aventurier au rencard, un vieux de la veille retiré des affaires mais quand il faut remettre le couvert, on peut compter sur lui. Évidemment, ce récit s’adresse au fans de ce cinéma avant tout, on a envie de faire notre petit casting personnel, Gabin ou Ventura pour Georges ? Je ne sais pas, et pourquoi pas Georges Lautner dans le rôle de Mathias Mercier ou Paul Filippi…
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Une femme médecin, vivant dans l'est de la France va remettre toute sa vie en question quand elle va apprendre qu'un ancien petit ami est peut-être vivant, alors que tout le monde le croit mort depuis des années.
Cette révélation va engendrer des bouleversements au sein de son couple et elle va tout faire pour tenter de retrouver la trace de celui à qui elle n'a jamais cessé de penser.
Je n'ai pas accroché plus que ça au dessin déjà et de plus, l'histoire, qui aurait pu être vraiment intéressante devient vite incohérente et brouillon.
Il y a plusieurs personnages secondaires qu'on suit vaguement mais pas assez pour s'y attacher et Madie, l'héroïne, ne pas pas semblé particulièrement sympathique; elle s'interroge sur ce qu'est devenu son ami mais ne pousse jamais ses réflexions très loin et ses recherches ont l'air assez succinctes.
La fin est assez décevante également.
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Un BD très noire sur la vie de quelques personnes sur ce continent africain bien malmené. Hondo, jeune mauritanien, a perdu ses chameaux et se retrouve à Abidjan. il faut absolument qu'il les récupère. A 12 ans il fera des rencontres qui l'entraineront dans un monde violent et bien gangréné. Enfant perdu, enfant soldat et enfant qui rêve d'un autre avenir ( loin) ... Tous trois ballotés par une histoire terrible. Des hommes blancs corrompus, une police violente et sans état d'âme, du sexe imposé et des voleurs sanguinaires qui coupent les doigts comme il ferait une simple entaille.
La BD est assez elliptique, on passe d'une scène à l'autre sans toujours avoir les clés pour comprendre. J'ai eu du mal à cerner les personnages et à les repérer.
Hondo est naïf, courageux et droit. Il parle en utilisant des proverbes, et j'ai beaucoup aimé. Il se débat dans un monde trop grand pour lui sans vraiment d'espoir.
Voilà une fable bien cruelle, une histoire de l'Afrique perdue dans ses démons et sa violence avec ces enfants victimes qui tentent de survivre parmi ces adultes sans morale.
Un Bd sans concession qui dénonce, dommage quelques pages de plus auraient permis une meilleure compréhension.
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Hondo, un jeune mauritanien de douze ans se retrouve à Abidjan après avoir perdu ses chameaux. Il va vite se retrouver dans un monde d’adultes, cruels, qui l’utiliseront de diverses façon, enfant soldat, tueur, voleur, il va devoir survivre entre les parias. La bande dessinée est l’adaptation du roman du même nom de Jean-Claude Derey, je ne sais pas si elle est bien adaptée en tout cas elle est parlante. En une centaine de pages on constate l’évolution du gamin, des dures lois qui régissent un pays en perdition entre colonialisme et indépendance.
J’ai bien aimé même si ce n’est pas très joyeux, la fin laisse peu de place au bonheur, en même temps avec le vécu de notre héros, il ne faut pas s’attendre à de la joie ou à une quelconque positivité et pourtant, il restera de cette histoire un arc-en-ciel dans ma mémoire. Le gros défaut de la BD est qu’on passe d’une scène à l’autre sans vraiment avoir de contexte, et c’est parfois difficile à suivre.
Au final c’est un conte cruel que nous servent les auteurs, les dessins sont bons et les couleurs aussi, du moins on identifie facilement les personnages. Je n’en garderais pas une trace indélébile dans ma mémoire mais ça reste une bande dessinée intéressante.
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Les auteurs livrent en l'espèce leur première bande dessinée. Je respecte le travail qu'ils ont accompli. Pour ma part, je n'ai pas trop aimé ce polar à la française qui est dans la lignée des vieux films des années 60 avec Lino Ventura. Cela sera plutôt réservé aux nostalgiques de cette époque.
Je trouve le dessin beaucoup trop approximatif. Ce visuel n'invite pas le lecteur à rentrer dans cette histoire de course-poursuite. C'est plutôt un lourd handicap pour commencer. On est loin du réalisme graphique qui m'est cher.
L'action se déroule en 1965. Il est question d'un cheminot mélancolique et ancien résistant qui va aider un truand en cavale à échapper à des poursuivants. L'affaire va se révéler complexe sur fond politico-criminel. J'ai vite décroché par manque d'intérêt. Cela ne devait pourtant pas être aussi médiocre que cela. Il y a des bd comme cela où on passe au travers.
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Je n'ai pas été emballé par ce énième récit initiatique d'une Madie à la recherche d'un être disparu. La crédibilité en prend un coup quand on apprend qu'il s'agit d'un ancien petit ami alors qu'elle file le parfait amour avec Edouard. Le thème sera celui du démon de midi ou du passé dans le cas présent.
C'est avant tout une chronique de mœurs qui est emmenée par une intrigue à la recherche du disparu. La fin sera très décevante et pas à la hauteur de ce qu'on aurait pu espérer attendre. Certes, au bout du périple, Madie en apprendra sans doute plus sur elle-même.
Au final, c'est assez fade malgré la douceur du dessin. la faute à une intrigue peu intéressante.
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C'est long, c'est plat, et c'est pas passionnant. Et j'ai beau aimer le genre du roman graphique, le déroulé du livre et la fin sont pas follement passionnants, voire carrément emmerdants. L'histoire pourrait donner lieu à pas mal de choses et de développement, mais j'ai eu l'impression que les auteurs ont voulu développer le personnage de Madie seulement, et ça finit rapidement en eau de boudin sans que je ne comprenne les développements et les choses que Madie a appris.
Le dessin colle à l'idée de roman graphique sur des personnages ordinaires dans leurs vies ordinaires et qui apprennent une grande nouvelle. Il n'est pas spécialement beau mais colle à l'ensemble.
Non, le vrai souci, c'est que l'histoire ne mène pas vraiment quelque part. Si on retrouve le Frédo à la fin, je n'ai pas eu pour autant un sentiment de progression ou d'avancée dans la vie de Madie. Et pour ma part, je n'ai vraiment pas été intéressé par son périple. A la moitié du livre, j'ai décroché et suivi les péripéties de loin, sans attachement à personne. Une BD qui me laisse vraiment dubitatif, et que je ne conseillerais pas !
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Trauven, la cinquantaine, est cheminot et aime bien sa petite vie tranquille. Bollard, de la même génération, est un dur en cavale. Blessé, il se réfugie dans un wagon le long de la voie ferrée. Une poignée de main, un regard, Trauven décide d’aider Bollard. En un instant, une amitié de trente ans se crée. Quand les affreux qui ont collé un meurtre sur le dos de Bollard s’en prennent à la fille de Trauven, ça les met en rogne. Quand ces mêmes affreux se révèlent être des ripoux, il y a matière à se mettre - vraiment - en colère.
Mathias Mercier a conçu une histoire des plus intéressantes. Dans la pure tradition des polars des années cinquante, il met en scène une série de personnages - de trognes plutôt – mémorables. Trauven, le machiniste ancien résistant, Bollard, le monte-en-l'air à l’ancienne, Pavel le fidèle second, La Tige, le sinistre Colonel, constituent une vraie distribution que n'aurait pas reniée Georges Lautner ou Léo Malet. L’inspiration est claire, mais le scénariste évite heureusement l’hommage facile ou le pastiche. Sur ces archétypes classiques, il a construit une intrigue très bien ficelée avec des personnages à la psychologie fouillée. Tous les petits détails des personnalités de chacun sont judicieusement utilisés au cours du récit. Seule la dernière partie, un peu trop à rallonge, a tendance à rompre le rythme du périple des deux héros. Malgré cela, Mercier, dont Colères est le premier scénario, démontre une grande habileté. Les répliques et les automatiques claquent et les rebondissements s’enchaînent parfaitement au fil des pages.
Au pinceau et à la couleur, Paul Filippi, dont c’est également le premier album, s’en sort plus que bien. Son style tout flageolant donne au récit une atmosphère un je-ne-sais-quoi rétro tout à fait adapté avec l’époque dans laquelle se déroule cette histoire. Le découpage, très sobre, manque peut-être parfois de variété, mais s'accorde parfaitement avec le classicisme du récit.
Amateur de polars réjouissez-vous, Colères ne dépareillera pas dans votre bibliothèque entre le Choucas de Lax et le Privé à la Cambrousse de Bruno Heitz. Essai réussi pour ces nouveaux venus dans le monde de la BD.
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Trois amis découvrent que leur ancien copain n'est pas mort il y a une quinzaine d'année. Madie part à sa recherche et remet en cause son présent.
Bonne BD
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Roman graphique sur que faire d'un mensonge découvert.
Edouard et Madie, en couple, assistent à l'enterrement de leur vieille amie Jeanne, en compagnie de leur ami Hocine.
Ils ont l'impression d'enterrer pour la seconde fois leur ami, Fredo.
Instant de vie d'un médecin de campagne où une crise existentielle risque de tout remettre en question. le démon de midi au féminin ?
Une petite chronique sociale et intimiste sur doit-on essayer de retrouver sa jeunesse, son amour de jeunesse ? Doutes !
Des mensonge pour protéger sa réputation entrainent des répercussions dans nos vies comme dans celle de Madie et de son entourage.
Lecture simple sans heurt, les dessins m'ont plus.
Au début, un peu de mal à comprendre les liens entre les personnages.
Il faut beaucoup déduire les non-dits.
Description des états d'âmes au détriment des faits.
Une fin au goût de fuite, de manque de courage ou de laisser la vie telle qu'elle est !
A noter : l'absence flagrante de l'acteur principal
la présence subtile de plusieurs pubs.
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C'est l'histoire de trois amis qui en ont perdu un quatrième, quelque part entre Lunéville et ses usines qui ferment, une colocation artiste à bruxelles et la cité du cèdre bleu de Nancy. Il y a du Bruno sachs en Madie, du Blutch dans le dessin et un peu de Mallaussène aussi.
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