homme libre, tu verras l’immensité toute tendue contre les coeurs des uns et des autres mêlés, tu seras parent des temps concentrés dans l’expression des vies, tu seras l’âne et le corbeau puissant, l’aigle et le vers disgracieux, de jugement tu n’auras que celui qui absorbe tes mouvements dans la joie, les chatouillements et les vacillements du corps seront rejetés comme diable en aval, la parole donnée sera source de rafraichissement, les mains mortes donneront à boire, non dans la charité, seulement dans l’expression du vivre là dans ça, en son corps, en son temps, homme libre, tu ne craindras plus l’accident, tu seras l’accident, l’éclair de l’accident. Et nous nous aimerons quand même il serait trop tard.