Monsieur Marvelli, à la fin de son cours, souhaite me voir, avec Dyami.
— Mademoiselle2 Schmitt, commence-t-il, pendant votre absence, j’ai donné un nouvel exposé à vos camarades. Je n’ai pas changé les binômes. Cependant, je comprendrais que vous choisissiez de travailler seule ou avec Aiyana.
— Monsieur, si je puis me permettre une suggestion, je pense que pour améliorer nos relations, peut-être qu’il vaudrait mieux étudier ensemble, propose Dyami.
— Le premier travail consistait en cela. Pourtant, cela ne vous a pas empêché de torturer cette jeune fille.
— Et je m’en excuse.
— Ne gâche pas ta salive, Dyami. Je refuse tout contact avec toi et je sais que tu ne penses pas un mot de ce que tu prétends.
— Mais tu aimerais bien.
— Jamais. Plutôt mourir.
— Si je n’avais pas été là, tu serais morte.
— À cause de toi !
— Je t’ai malgré tout sauvée !
— Et alors ? Tu soulages juste ta conscience ! C’était ta faute, normal que tu me cherches !
— Non, j’aurais pu refuser.
— Mais Pathy t’a grondé. Oh ! Le pauvre petit garçon blessé.
— Quel est le rapport ? il m’interrompt, brusquement.
— Ta fierté blessée ! Je te hais !
— Et moi aussi !
— Les enfants, on se calme ! nous intime monsieur Marvelli en nous séparant, car durant cet échange, nous nous sommes dangereusement rapprochés avec l’amérindien. En définitive, je songe sérieusement à poursuivre cette expérience, peut-être pourriez-vous communiquer et arranger vos différends. Calmement, en parler sans hausser le ton, comme de véritables adultes. Vous feriez vos recherches, avec moi à vos côtés, car je souhaite éviter un autre incident du même acabit.
— Non ! nous nous exclamons d’une seule voix, Dyami et moi.
— Parfait. Pour une fois, vous tombez d’accord.