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Citation de collectifpolar


Suzanne est maintenant assise sur le lit, je suis debout face à elle. Je pousse sur ses bras pour la faire basculer en arrière. J’improvise. Elle se redresse et m’oblige à reculer. Sa force continue de me surprendre. Un pas à droite vers la fenêtre, un pas à gauche vers les couteaux de cuisine. Le seul qui coupe vraiment est bleu avec une lame blanche. Nos pieds entrent en scène, nos bustes s’alignent. On tourne sur nous-mêmes. (...) Je perds du terrain. On se rapproche de la fenêtre et je sens que ce n’est pas dans mon intérêt. C’est le final souhaité par Suzanne. Je me place derrière elle et, avec mon bras gauche, j’encercle son buste pour attraper son poignet droit. En la maintenant contre moi, je me rapproche de la porte d’entrée derrière laquelle j’entends frapper : « Madame ? Madame vous êtes là ? Ouvrez la porte Madame. » Suzanne m’empêche d’ouvrir. Il fallait donc que j’arrive à la neutraliser d’une seule main pour pouvoir ouvrir la porte, à garder un œil sur le couteau bleu en restant loin de la fenêtre ouverte, tout en ayant l’air la plus saine d’esprit possible pour ne pas risquer de me faire embarquer à sa place. Le jeu était complexe et l’enjeu de taille. Je serre davantage mon bras autour de sa taille. Je constate, à la fois flattée et déçue, que je reste la plus forte. Je parviens à tirer la porte. Trois pompiers sont là. Ils foncent sur Suzanne et l’immobilisent sur le lit.
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