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Citation de Charybde2


Dans le cadre de mes études, puis de mon enseignement à l’université, j’ai d’abord été du côté de l’exercice : l’un des cours que je devais assurer pendant six mois s’intitulait même « Les figures de style ». Véritable détecteur de métaphores et autres euphémismes, je disséquais les textes et j’apprenais à mes étudiants à faire de même.
Et puis il y a eu le lycée, en Seine-Saint-Denis. La rhétorique était dans la rue, et j’en prenais conscience pour la première fois, en découvrant la puissance de ce qu’on appelle le « bagou ». Comme Aristote l’avait pressenti, il n’était pas nécessaire d’avoir lu la Rhétorique pour être un as des figures de style. Cela m’a semblé d’excellent augure pour mes élèves, parfois méfiants à l’égard du cadre scolaire, mais néanmoins passionnés au quotidien par l’évolution de la langue. Car enseigner dans le 93, c’est aussi avoir la chance d’évoluer dans un incroyable vivier linguistique et de penser à autre chose qu’à « l’obscure clarté qui tombe des étoiles » pour illustrer l’oxymore et au discutable « va, je ne te hais point » pour la litote.
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