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Citation de Ziliz


Matthieu Rémy
■ Quand Georges Perec écrivait l’envers de “La Disparition” en recasant ses “e”.
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Après avoir délaissé le “e” dans “La Disparition”, Georges Perec a écrit un roman en n’utilisant que cette voyelle. À l’occasion des quarante ans de sa mort, invitation à découvrir ses “Revenentes”, où roman noir et récit pornographique s’entrecroisent avec jubilation.
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Au printemps 1972, Georges Perec a 36 ans. Membre de l’Ouvroir de littérature potentielle (Oulipo) aux côtés de Raymond Queneau et de son ami Jacques Roubaud, il a fait paraître un roman lipogrammatique, 'La Disparition', dont la contrainte a consisté à ne jamais utiliser la lettre « e ». Le tour de force n’a pas été salué comme il aurait dû l’être, plongeant l’auteur primé des 'Choses' dans une passe difficile. Certes, la radio allemande l’a sollicité pour des pièces radiophoniques qu’il a exécutées avec talent mais une soudaine perte de confiance l’assaille, si bien que les nombreux projets présentés à son éditeur Maurice Nadeau, trois ans plus tôt, sont tous plus ou moins en panne.
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Une idée survenue dans la foulée de l’écriture de La Disparition va pourtant lui permettre de publier un nouveau roman en novembre 1972. Initialement intitulé Les lettres d’Ève, ce texte monovocalique se présente comme l’envers de son grand lipogramme en se proposant de n’utiliser que la lettre « e » et de bannir toutes les autres voyelles. Au printemps 1972, Les Revenentes est en route, inaugurant un retour de la lettre refoulée précédemment.
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