■ Quand Georges Perec écrivait l’envers de “La Disparition” en recasant ses “e”.
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Après avoir délaissé le “e” dans “La Disparition”, Georges Perec a écrit un roman en n’utilisant que cette voyelle. À l’occasion des quarante ans de sa mort, invitation à découvrir ses “Revenentes”, où roman noir et récit pornographique s’entrecroisent avec jubilation.
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Au printemps 1972, Georges Perec a 36 ans. Membre de l’Ouvroir de littérature potentielle (Oulipo) aux côtés de Raymond Queneau et de son ami Jacques Roubaud, il a fait paraître un roman lipogrammatique, 'La Disparition', dont la contrainte a consisté à ne jamais utiliser la lettre « e ». Le tour de force n’a pas été salué comme il aurait dû l’être, plongeant l’auteur primé des 'Choses' dans une passe difficile. Certes, la radio allemande l’a sollicité pour des pièces radiophoniques qu’il a exécutées avec talent mais une soudaine perte de confiance l’assaille, si bien que les nombreux projets présentés à son éditeur Maurice Nadeau, trois ans plus tôt, sont tous plus ou moins en panne.
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Une idée survenue dans la foulée de l’écriture de La Disparition va pourtant lui permettre de publier un nouveau roman en novembre 1972. Initialement intitulé Les lettres d’Ève, ce texte monovocalique se présente comme l’envers de son grand lipogramme en se proposant de n’utiliser que la lettre « e » et de bannir toutes les autres voyelles. Au printemps 1972, Les Revenentes est en route, inaugurant un retour de la lettre refoulée précédemment.
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Mais qu'est -ce qui pousse un sportif amateur à se lever chaque dimanche matin pour aller affronter, à quarante bornes de là, une équipe adverse qui va ratatiner la sienne, qui plus est sous des torrents de pluie ou de neige ? La passion, camarade. La passion.
7:28 : Départ pour Saint-Agreste, pour affronter l'équipe Electro-Prison (fusion de l'ancienne équipe d'EDF et des gardiens de la prison de Nonce) sur leur terrain.
8:10 : Arrivée avec dix minutes de retard, sous les huées des coéquipiers. Le GPS n'a pas réussi à trouver le stade Félix-Davril.
8:35 : On supplie l'entraîneur de procéder à un changement. Problème : on joue sans remplaçants, les deux qui devaient être là se sont fait porter pâles.
8:45 : Mi-temps. On supplie à nouveau l'entraîneur.
9:15 : On a enfin trouvé le second souffle. L'attaquant qu'on marque aussi. Et c'est lui qui marque du coup.
9:45 : C'est fini. On a perdu 5-1. Est-ce bien la peine de faire des étirements?
C'était mieux avant. C'est ce que répète votre grand-père, en se souvenant de son glorieux passé d'athlète? Mais vous a-t-il parlé des sports de son époque, aujourd'hui tombés en désuétude ? Voici un petit aperçu imaginaire de ce à quoi nous avons échappé!
- Le patinage sur lac non gelé (début XXe)
- Le saut de bureau Louis XV (1823-1824)
- La course en armure médiévale (1233-1314)
- La Transat en trirème (Antiquité)
-Le relais 4-Zeppelins (1900-1940)
-Le lancer de cheval (1842-1901)
Pas encore reconnu comme discipline olympique comme le billard ou le sumo, le streaking, appelé au Québec le nu- vite et consistant dans les grandes lignes à surgir totalement dévêtu lors d'une compétition sportive, en tentant d'échapper au personnel de sécurité, est pourtant une pratique mettant en jeu de nombreuses qualités sportives, comme la course à pied et le sens de l'esquive.