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Citation de enkidu_


Au lendemain de la révolution d’Octobre, les bolcheviks ne se contentent pas de publier une déclaration des droits des nations en général ; le 7 décembre 1917, Lénine et Staline lancent un appel « A tous les musulmans de Russie et d’Orient », afin de les rallier à la révolution en marche :

« Musulmans de Russie, Tatars de la Volga et de Crimée, Kirghizes et Sartes de Sibérie et du Turkestan, Turcs et Tatars de Transcaucasie, Tchétchènes et montagnards du Caucase ! Vous tous dont les mosquées et les maisons de prière ont été détruites, dont les croyances et les coutumes ont été piétinées par les tsars et les oppresseurs de la Russie ! Désormais, vos croyances et vos coutumes, vos institutions nationales et culturelles sont libres et inviolables. Organisez votre vie nationale librement et sans entrave ! C’est votre droit. Sachez que vos droits, comme les droits de tous les peuples de Russie, sont protégés par la puissance de la Révolution, par les soviets des députés travailleurs, soldats et paysans. »

Liant indéfectiblement le sort des musulmans de l’Orient non-russe à celui de leurs alter ego sur le sol soviétique, l’appel enjoint « les Perses, les Turcs, les Arabes et les Indiens » à s’unir au gouvernement révolutionnaire dans sa lutte contre les puissances impérialistes européennes, qui se partagent impitoyablement leurs territoires et les réduisent en « esclavage ». Dans le même temps, Lénine, dans un geste de haute portée symbolique, ordonne la restitution à Tachkent du Coran d’Othman, l’une des plus anciennes copies du texte sacré, dont von Kaufman s’était emparé à Samarcande lors de la conquête du Turkestan pour l’offrir en présent au tsar Alexandre II, et qui avait depuis été conservé à la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg. (pp. 73-74)
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