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Critiques de Maud Tzara (5)
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1642, Osheaga

Osheaga est le nom que les Iroquois avaient donné aux Français qui s’étaient installés sur Montréal. Dès lors, le terme s’est appliqué au minuscule établissement que formait Ville-Marie à l’époque. Aucun terme n’est mieux choisi pour raconter l’histoire du début de la colonisation du point de vue des Amérindiens. Ainsi, avec 1642, Osheaga, François Lapierre et Tzara Maud reprennent les mêmes événements que ceux racontés dans leur autre album, 1642, Ville-Marie mais en mettant l’accent non pas sur Gauthier et ses amis mais plutôt sur Askou l’Algonquien et Tekola le Huron. Et, évidemment, sur les Iroquois jamais bien loin et déterminés à repousser les Français et leurs alliés.



Comme dans l’autre album, beaucoup d’événements concernant plusieurs personnages défilent trop rapidement. L’amitié entre Gauthier et Askou, leur apprentissage sous le regard de Tekola, l’arrivée des Hurons, les raids iroquois, le déclenchement de la guerre, etc. C’est beaucoup pour seulement 54 pages. Heureusement, un certain rythme s’installe quand Askou est fait prisonnier et que son destin croise celui de Meha, une Innue retenue captive. Leur histoire d’amour semblait naturelle, les scénaristes ont pris le temps de la développer (contrairement à celle de Tekola et Brigitte). Cette intrigue amoureuse contraste avec les épisodes sanglants, permettant d’aborder des thèmes autres comme la famille, la culture, les traditions ancestrales et le savoir-faire des premières nations.



Je trouve un peu dommage que, de leur côté, les Iroquois des Cinq Nations ne bénificient pas d’une couverture aussi positive que celle des Hurons et les Algonquiens. Mais bon, c’est peut-être normal puisqu’on ne voit que les guerriers qui cherchent à empêcher que les Français s’installent sur ce qu’ils considèrent comme leur territoire.



Pour cet album, François Lapierre, qui se charge du scénario, a pris également la relève aux dessins et aux couleurs. J’aimais vien ceux de Jean-Paul Eid, plus définis même s’ils étaient souvent dans les mêmes teintes, mais ceux de Lapierre sont tout aussi réussis. Et je dois dire que j’aime bien les contrastes entre ses couleurs vibrantes. Ils permettent, entre autres, de faire ressortir la nature dont Ville-Marie était entourée. Le bleu du fleuve change selon qu’on le regarde de haut ou d’en-dessous, il se distingue de celui du ciel traversé par les nuages et les rayons du soleil, le vert des arbres se transforme à l’automne, les feux de camp créent des jeux d’ombre sur les figures des participants, la blancheur de l’hiver et ses flocons de neige laissent imaginer la morsure du froid, etc. Les animaux sont également plus présents. Est-ce une façon de faire savoir que les premières nations vivent en harmonie avec la nature ? Héron, corneilles et autres oiseaux, renard, serpent, hermine, porc-épic, lynx, poisson, ours noir, loup…



Comme pour ma critique de l’autre album, 1642, Osheaga glisse rapidement sur beaucoup d’événements, il me laisse avec cette impression de superficialité. Peut-être un peu moins. Ceci dit, il vaut quand même le détour. À une époque où les auteurs et scénaristes se servent de l’histoire comme de la pâte à modeler, l’adaptant sans honte à leurs besoins, il est bien de souligner le travail de ceux qui la décrivent avec rigueur.
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1642, Osheaga

Cette bande dessinée raconte l'histoire du Canada,au XVIIe siècle, dans la région sous influence française. Elle nous raconte la guerre contre les Iroquois. Il y a deux tomes dans la série, c'est la même histoire avec deux points de vue différents. Ici, on suit le personnage d'Askou, le jeune guerrier Algonquin, un peuple indien allié des français. L'autre tome raconte ces évènements du point de vue d'un colon français, Gaultier. Le dessin est académique, il manque parfois de personnalité, mais il y a de beaux paysages. le propos est assez naïf, même s'il y a tout de même quelques images assez sanglantes, cet aspect naïf et édulcoré fait que c'est une lecture plutôt pour jeune public et la romance entre Askou et Meha est un peu trop occidentalisée et actuelle, mais l'ensemble est assez plaisant. Il faut souligner que les auteurs se sont scrupuleusement attaché à la réalité historique, et pour cela, c'est une réussite.
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1642, Osheaga

En mai 1642, les colons français s'installent sur l’île de Montréal mais pour perdurer dans ce pays en proie aux guerres de clans amérindiens ils ont besoin d'alliés. Ainsi les algonquins et les hurons feront front commun avec les français pour lutter contre les terribles iroquois.

Dans cette tourmente Askou devient un guerrier résolu et fier qui va combattre les iroquois.



Osheaga, est le pendant de l'autre BD sortie en même temps : Ville-Marie. c'est la version indienne, celle qui est centrée sur Askou le jeune algonquin.

Sur ces bases historiques nous rencontrons donc cet amérindien qui défend les siens, sa terre et qui va trouver l'amitié des français et l'amour.

C'est une histoire gentille et sympathique que j'ai appréciée. J'ai trouvé Askou et Meha attachants.



Les dessins sont simples et un peu anguleux, peut être même un peu enfantin, mais ils ont de jolies couleurs et j'ai bien aimés ces quelques cases qui représentent la nature et l'incroyable biodiversité de ce pays, disséminées entre les pages du récit.

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1642, Osheaga

L'autre vision de Ville-Marie, celle des amérindiens.

J'avais espoir d'en apprendre un peu plus sur eux et leur culture. Mais ce tome ne m'a pas aidé à comprendre quoique ce soit dans cette guerre et touts ces clans. On retrouve les mêmes défauts dans le scénario très superficiel. J'ai eu plus que du mal à finir la première partie... Une fois Askou prisonnier j'ai trouvé ça un peu plus intéressant.

Askou et Meha sont sympathiques. Une fois de plus on aimerait en savoir plus sur eux.

Les dessins sont bien meilleurs dans ce tome. Notamment grâce à la colorisation qui nous offre de beaux paysages.



Je n'ai pas du tout été emballée par cette série.
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1642, Osheaga

L'Histoire peut se lire sous plusieurs angles, ainsi les deux albums adoptent les points de vue européen et amérindien et sont titrés d'après les premiers noms du site de Montréal. Ville-Marie, fort français, et Osheaga, ancienne cité iroquoise, abritent en cette année 1642 des populations empêtrées dans un écheveau politique complexe. Les conflits entre puissances européennes colonisatrices et nations indigènes, elles-mêmes très divisées, certaines ayant noué diverses alliances commerciales ou militaires avec les colons, se concentrent autour de cette grande île fluviale où une mission française souhaite établir sa terre promise et évangéliser dès que possible les autochtones. Le récit, à la manière d'un roman de formation, suit les destinées de plusieurs jeunes gens, alliés ou rivaux au gré des circonstances, à la recherche d'une place et d'une terre stables dans ce monde brutal en pleine transformation. L'action est un peu longue à démarrer du fait de la description précise et amplement documentée du contexte historique et géographique qui donne au scenario une tournure quelque peu didactique, mais demeure fluide. Le dessin vif et coloré rend à merveille l'ambiance et les paysages de forêts et fleuves d'Amérique du Nord. Il en résulte un diptyque que je recommande à tous les publics dès le collège.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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