Je regardais tous les gens dans le train : ils semblaient sans vie... Les regards étaient vides ou alors glissaient les uns à travers les autres, créant une distance dans la foule, par évitement du contact visuel. Moi, j'essaie d'attraper les yeux fixes des gens, je peux alors casser le jeu avec un sourire. Cela ne sert à rien. Ils ne permettront pas à nos yeux de se rencontrer, ou d'assumer l'évidence, qui est que nous sommes là, les uns et les autres, à passer trois heures dans le métro. La seule qui a bien voulu communiquer avec moi était une jeune fille handicapée mentale, en sortie de groupe pour le week-end. Et c'est elle que l'on considère comme étant en dehors de la réalité !