Je supposais naîvement à cette époque que les écrivains étaient les plus intelligents des hommes. C'est d'eux, pensai-je, que j'obtiendrai la précieuse révélation.
J'en connus un grand nombre et je fus frappé par l'extraordinaire médiocrité de leurs propos, leur obéissance aveugle aux préjugés, leur étroite subordination à l'intérêt personnel. Ceux dont j'aimais le plus les oeuvres me déçurent par une absence totale de ce je ne sais quoi d'ailé et d'insaisissable, que j'avais espéré trouver en eux. (p. 30)