"En proie à une vive curiosité, et en se cachant de son mieux, Erzébeth se rendit elle aussi à la clairière. A sa grande surprise, elle la trouva déserte, à croire que, leur besogne accomplie, les bourreaux se désintéressaient de ce qui allait se passer. Elle s'approcha de l'énorme charogne mais dut rester à quelques pas tant l'odeur qui s'en dégageait était insoutenable.
Le regard implorant du paysan torturé ne parvenait pas à se détacher de la silhouette menue qui s'était immobilisée dans le chemin. Pour la première fois, Erzébeth fut bouleversée par un plaisir incompréhensible. Elle ressentait profondément la souffrance de cet homme, elle la partageait au point d'en être complice mais, malgré elle, elle se voulait déjà insensible à la détresse de ses yeux voilés par l'agonie."