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Critiques de Maurice Revelli (1)
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Un banc sur la plage

En vacances dans le sud de la France, Gilles, veuf inconsolable depuis 10 ans, rencontre Clémence, divorcée. Ces deux-là vont peu à peu se rapprocher sous le regard bienveillant du cercle d'amis de Gilles. Mais l'intervention de l'ex-mari de Clémence, Vincenzo, jaloux et dangereux, directement lié à la mafia marseillaise, va-t-elle leur laisser une chance ? Sa pratique des arts martiaux suffira-t-elle à Gilles pour contrer les attaques du réseau de malfrats que dirige Vincenzo ?



L'intrigue du livre est bien ancrée dans le réel et le temps, même si tous les lieux ne sont pas définis avec précision. La commune où se déroule une grande partie de l'histoire n'est ainsi mentionnée que par son initiale S.



Les protagonistes de l'histoire sont assez marqués "bons "ou "méchants" bien que leur histoire personnelle soit souvent mentionnée pour expliquer leur parcours et comment ils en sont arrivés à leur situation actuelle.



Gilles, le héros, est un personnage attachant, sensible, galant et protecteur sans être macho. Il se dit "Vieille France", ce que l'on retrouve dans ses manières polies, mais je le trouve très moderne dans ses idées sur le monde de la finance par exemple, dans son rapport aux autres qui se caractérise par sa tolérance, réaliste sur son époque et idéaliste engagé dans sa pratique des arts martiaux, où il tente à travers ses stages d'Aïkido d'aider des jeunes de milieux défavorisés à trouver une porte de sortie honorable. Il se montre solide face aux imprévus, actif quand il s'agit de défendre ses amis, intelligent pour déjouer les plans de ses ennemis.



Clémence est une femme moderne, mathématicienne, qui n'hésite pas à fuir un mari devenu violent. Elle se révèle bonne auditrice et permet à Gilles d'exposer ses idées. Elle sait trouver les mots pour faire parler Gilles de ses angoisses.



Le grand méchant de l'histoire, c'est Vincenzo. Les origines de son comportement apparaissent à la fin du roman, mais sans excuser sa conduite.



Le couple Maurice et Léa est moins caricatural. Lui, ex-flic, a choisi de passer dans l'autre camp et travaille désormais comme bras droit de Vincenzo. Elle, dont on apprend l'histoire au cours du livre, est l'atout charme et armé de la bande. La limite entre victime et bourreau est plus étroite en ce qui les concerne.



En tant que mère de jumeaux, je remarque peut-être plus que d'autres la présence de personnages avec des liens gémellaires. Il est très rare que la gémellité soit "gratuite" dans un livre, je veux dire par là qu'elle n'apporte rien à l'histoire. Or ce me semble être le cas ici. Anaïs et Anna sont deux adolescentes, personnages secondaires de l'histoire, mais pourraient très bien être deux soeurs d'âge assez rapproché pour avoir le même groupe d'amis. L'une, Anaïs, est d'ailleurs plus mise en avant que l'autre. Leur présence est l'occasion très brève d'évoquer la force du lien gémellaire, de manière assez conventionnelle.

Qu'est-ce qui a poussé l'auteur à intégrer des jumelles dans son histoire ? Je l'ignore. Mais j'espère qu'il n'est pas père d'enfants jumeaux car prénommer deux enfants avec des sonorités aussi proche va non seulement à l'encontre de tous les conseils qui peuvent être donnés aux futurs parents de jumeaux, mais de plus s'avère fort peu pratique au quotidien pour s'adresser à l'un plutôt qu'à l'autre .



L'auteur parait très proche du personnage de Gilles. Par sa bouche, il nous expose ses points de vue sur la vie économique de notre époque, il laisse paraitre ses valeurs humanistes. Je me sens proche de ses idées.



Au début j'ai été un peu déroutée par les paragraphes de longueur très disparate, de quelques lignes à plusieurs dizaines de pages et systématiquement séparés par des sauts de ligne. La lecture m'en a paru hachée. Et puis je m'y suis habituée au point de ne plus le remarquer.

Il reste des fautes d'orthographes et des mots manquants tout au long du livre. C'est une constatation que je fais d'ailleurs régulièrement à la lecture des livres récents. Comme quoi, l'ordinateur ne remplacera jamais totalement l'être humain sur certaines tâches, et la relecture en fait encore partie. Confrontées au besoin de réduire les coûts comme toutes les entreprises, les maisons d'édition y prêtent moins d'attention.



La première partie du roman a un rythme plus lent. Ce tempo s'accorde bien avec l'histoire puisqu'il faut du temps à Gilles et Clémence pour se découvrir. Cette phase rayonne de simplicité, d'amitié et correspond à l'installation des personnages. D'aucuns pourraient la qualifier d'un peu longue, je la trouve reposante.

Dans la seconde partie, l'action domine, l'intrigue se noue et se dénoue. Les briques mises en place rebondissent et se percutent, des flashback donnent des clés au lecteur pour comprendre les personnages.

Ce sont presque deux écritures distinctes. Comme s'il avait fallu un peu de temps à l'auteur pour prendre ses marques avant de se lancer et d'arriver crescendo jusqu'à son rythme de croisière. Certainement l'effet "premier roman". De quoi espérer un encore meilleur moment à la lecture du prochain livre ...



Dans tous les cas, j'ai passé de très bons moments ce livre en main. Il me permet de découvrir d'autres facettes de la personnalité de l'auteur qui n'est autre que mon sensei (professeur) d'Aïkido. Je ne le connais pas depuis suffisamment longtemps pour pouvoir dire si certains personnages sont inspirés de personnes réelles comme le laissent sous-entendre certains de mes partenaires en art martial. Mais il n'est pas nécessaire de connaitre l'auteur pour aimer et recommander ce livre à toute personne aimant les bons sentiments et l'action.
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