On a accusé Delacroix d'être un improvisateur. Autant l'homme était pondéré, autant l'artiste était impétueux. Lorsqu'il travaillait, la main exécutait fébrilement les images que le cerveau avait enregistrées. Ce qui constituait la maîtrise de Delacroix ne peut être con- fondu avec la virtuosité des peintres habiles ; la technique n'a rien de commun avec le truc, et la fécondité de Delacroix ne ressemble nulle- ment à la facilité des fabricants de tableaux qui n'obtiennent que des effets superficiels, toujours les mêmes.