Cette primauté de la forme rejoint, une fois encore, la théorie platonicienne : "Ce que j'entends ici par beauté de la forme, ce n'est pas ce que le commun entend généralement sous ce nom, comme par exemple celle des objets vivants ou de leurs reproductions, mais quelque chose de rectiligne et de circulaire, et les surfaces et corps solides composés avec le rectiligne et le circulaire au moyen du compas, du cordeau et de l'équerre car ces formes ne sont pas, comme les autres, belles sous certaines conditions, mais elles sont toujours belles en soi".
Il est vrai qu'Eugène Delacroix, de son tempscomme encore de nos jours, fait figure d'incompris. Son génie, solitaire comme celui d'un Rembrandt, repose, en effet, sur une suite de malentendus.
Ce voltairien d'éducation, bien qu'ayant eu une formation néo-classique chez son maître Guérin, peint dans sa jeunesse plusieurs oeuvres marquantes qui le font distinguer et considérer par certains de ses contemporains — encore parfois aujourd'hui— comme le chef de l'école romantique de peinture en France, dès 1824, à la mort de Géricault.
Il est vrai qu'Eugène Delacroix, de son tempscomme encore de nos jours, fait figure d'incompris. Son génie, solitaire comme celui d'un Rembrandt, repose, en effet, sur une suite de malentendus.
Ce voltairien d'éducation, bien qu'ayant eu une formation néo-classique chez son maître Guérin, peint dans sa jeunesse plusieurs oeuvres marquantes qui le font distinguer et considérer par certains de ses contemporains — encore parfois aujourd'hui— comme le chef de l'école romantique de peinture en France, dès 1824, à la mort de Géricault.
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La Justice, au-dessus de la niche occupée par le trône. Elle est l'attribut de la puissance suprême et le lien principal de la société humaine. Dans le tableau, elle étend son sceptre sur des femmes, des vieillards, etc. Au-dessus des archivoltes qui occupent cette face du Salon et dans cet espace ménagé dont il a été parlé plus haut, le peintre a représenté, dans une sorte de frise continue, des sujets qui se rapportent à la Justice dans les figures de moindre dimension, colorées également.
Mais revenons à la ville de Bordeaux: elle resterait toujours chère à son coeur par ses souvenirs d'enfance, mais aussi parce qu'elle laissa certainement une forte impression de beauté sur Delacroix. C'est en effet dans le superbe palais construit par l'archevêque Meriadek de Rohan, et devenu préfecture, que le jeune Eugène contracta assurément le sens de la grandeur. On peut supposer qu'il se souviendra du décor néo-classique de l'un de ses salons -autant que de l'art de Michel-Ange ou de Jean Goujon- lorsque, beaucoup plus tard, il sera chargé en 1833 de la décoration du Salon du Roi au Palais-Bourbon, terminée en 1838, pour réaliser, en grisaille, sur les pilastres, les figures monumentales de mers et de flauves qui baignent la France.
Durant ses débuts, Cézanne pratique une technique vigoureusement empâtée, et un clair-obscur violemment contrasté de type caravagesque : son style est réaliste, et d'un romantisme baroque et exalté; une certaine gaucherie se manifeste notamment dans ses personnages, généralement lourds, massifs et brachycéphales.
Aux environs de 1850, deux courants très nets vont se faire jour dans la peinture française - principalement pour le paysage - grâce à deux artistes dont les personnalités furent diamétralement opposées : Corot et Courbet.
Corot montre tout au long de sa carrière un goût du rythme et de l'harmonie qui l'apparente aux grands maîtres classiques du passé : sa recherche du permanent s'oppose à la recherche du fugace, chère aux Impressionnistes.
Les Impressionnistes ne vont plus représenter les formes telles qu'elles sont dans leur structure définie et immuable, mais telles qu'ils les voient à un moment donné.