L’excitation me propulsa comme une torpille. Les yeux rivés droit devant moi, je vis bientôt d’autres arbres éparpillés sur une plage aux reflets dorés. Et puis, soudain, la pente vert et brun d’une colline.
— Terre ! hurlai-je. TEEEEERRE !
J’y étais arrivé ! La terre ferme, chaude, solide ! Quelques brasses, et je l’atteindrais. Une vague de soulagement me submergea… mais, comme pour une vraie vague, le reflux fut tout aussi soudain.
Je n’eus qu’une seconde à peine pour me réjouir avant que l’île m’apparaisse dans son ensemble. Lorsque j’atteignis enfin la plage, j’étais aussi désorienté qu’en reprenant connaissance sous l’eau.