La guerre ! Elle s'éloignait , la grande nuée sinistre. Mais l'ombre en restait sur ces routes, ces convois, ces hommes encore lancés en avant et qui ne s’arrêtaient pas, sur le visage de toute cette foule, oppressée, consternée, muette, qui regardait rouler en grondant ce fleuve de métal, se souvenait de l'invasion et de la dévastation, et n'osait croire, après cette semaine d'agonie , que la main d’acier qui lui poignait le cœur se fut enfin desserrée.