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Citations de Maxence Van der Meersch (96)


Le jeune homme s'y sentait plus gai, plus léger, il avait un peu l'impression de n'être plus le Sylvain de tous les jours, mais le Sylvain que, tout petit, il pensait devenir avant que la vie lui eût à grandes bourrades enseigné sa dure loi.
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Autour de lui, les masses de feuillages des arbres palpitaient d'une vie frémissante. Quand on fermait les yeux, le chant continu de leurs frondaisons semblait le murmure des vagues.
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C'est effrayant de n'avoir qu'une vie ,de s'apercevoir qu'elle a passé comme un éclair,et qu'on l'a gâchée .
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On cherche tellement à se faire une belle vie qu'on se la gâche sans s'en apercevoir. Pour en profiter vraiment, il faudrait être toujours comme j'étais tout à l'heure, à ne penser à rien, à se sentir seulement vivre. Comme ça, on ne perdrait pas son temps.  (p.148)
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L'un des plus grands biens que puisse faire un médecin, c'est une parole de bonté. Il n'y a guère de métier où le cœur de l'homme vous soit à ce point offert.
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Maxence Van der Meersch
Nous sommes sûrs que, si vous y réfléchissez un instant, vous pourrez vous rappeler un certain nombre de femmes de la classe bourgeoise que vous avez connues personnellement, et qui seraient sans nul doute des prostituées par amour, si l'homme qu'elles ont aimé l'avait exigé.
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La race humaine, elle,se sélectionne à rebours. La guerre ne tue que les robustes. Et la médecine conserve les rabougris.
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C'était comme un trou noir ouvert devant lui, où il sombrait pour quelques interminables secondes.
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A moitié heureux, c'est être heureux. On ne l'est jamais davantage.
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"Il est ainsi des coins dont, on ne sait pourquoi, l'aspect vous charme, vous prend sans résistance, vous fait soudainement reconnaître et aimer la beauté. Souvenirs inconscients, rappelés obscurément dans les profondeurs de la mémoire ? Rappel de vieilles images ? Réalisation d'un idéal lentement formé au fond de l'être ?"
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Elle portait une petite robe d'indienne, dont le décolleté croisé dégageait seulement la naissance de la gorge, et remplit Sylvain d'un trouble chaste, où rien d'impur ne se mêlait. Elle symbolisait pour lui la jeunesse. Éprouver en la voyant une pensée malsaine lui eût semblé honteux. En imagination, il la comparait à quelque chose de pur, d'immaculé, comme une neige blanche où il aurait hésité à imprimer la souillure de son pas.
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Il s'accouda sur l'appui; il regarda au- dehors la tristesse de cette lande sablonneuse, de ce ciel d'un vert clair, où passait un vent vif, qui chassait devant lui des traînées de nuages étirés, et frangés de rouge. Et il découvrait dans cette désolation de terre stérile, dans la pâleur de ce ciel vide et froid quelque chose de tragique, qui, sans qu'il sût pourquoi, lui faisait songer à sa destinée...
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Combien auront lutté depuis leur enfance dans l'obscurité, sans avoir comme moi cette récompense de connaître dès ici bas pourquoi ils ont souffert ? A moi, cette joie sans prix m'a été donnée.
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Les minutes que je passais près d' elle me laissaient une sorte d'ivresse, une griserie que la pauvre fille partageait. Songez à l'impression que pouvait faire sur cette petite ouvrière un jeune d'éducation soignée, instruit, aidé en cette occasion par son inexpérience, plus qu'il n'eut pu l'être par la rouerie la plus perverse. Hardi, j'aurais effarouché Agnès. Timide, je m'en faisais aimer.
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Avec prudence, Michel poussa la porte de la salle de dissection. C’était la première fois qu’il revenait là depuis son retour du régiment. On avait dû le guetter. A peine entré, il reçut sur la poitrine un os auquel adhéraient des lambeaux de chair humaine. (p.9, tome 1)

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Ah ! si tu savais comme c'est vite envolé, tout cela ! A vingt ans, on dirait que le monde est à vos pieds. A trente ans, on est bien content de ramasser un varlet ! J'en ai vu, j'en ai vu beaucoup... On ne vit pas dans les rêves.
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C'est parce que la jeunesse demande trop qu'elle perd tout.

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La guerre ! Elle s'éloignait , la grande nuée sinistre. Mais l'ombre en restait sur ces routes, ces convois, ces hommes encore lancés en avant et qui ne s’arrêtaient pas, sur le visage de toute cette foule, oppressée, consternée, muette, qui regardait rouler en grondant ce fleuve de métal, se souvenait de l'invasion et de la dévastation, et n'osait croire, après cette semaine d'agonie , que la main d’acier qui lui poignait le cœur se fut enfin desserrée.
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Tu n'as pas le droit de te marier maintenant. Tu n'as pas le droit d'épouser n'importe qui. Tu as un rôle social à jouer, une place à prendre, un rendement à assurer. Tu représentes un capital pour moi, pour tes maitres, pour la société. Tu n'as pas le droit d'amoindrir ce capital. Or tu t'amoindrirais pitoyablement, mon garçon, si tu épousais la première fille venue.
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L'hiver 1917 fut effroyable à Roubaix. Dès le début, il s'annonça sévère, d'autant plus qu'on avait le ventre vide. La misère à Roubaix, à l’Épeule, était inimaginable. La ville paraissait une cité de moribonds. On ne voyait que mines hâves, faces blêmes, yeux tirés, maigreurs effrayantes. Les vieillard mourraient, la tuberculose ravageait l'enfance et l'adolescence. Au cimetière, on contemplait avec stupeur les innombrables tombes de jeunes gens de dix-huit à vingt ans . Des gens qui s'étaient perdus de vue quelques semaines se retrouvaient, se reconnaissaient avec effarement. Il y avait, dans le Nord, avant la guerre, beaucoup de buveurs de bière, gens à vastes panses, à mines fleuries. Ceux-là surtout étaient lamentables. Faute de bière généreuse, leur embonpoint avait fondu, et cette débâcle les laissait vides, flasques, incroyablement vieillis.
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